pour signer la pétition :
Réforme de la Psychiatrie : Une déraison d’Etat
cliquez sur le lien
http://www.collectifpsychiatrie.fr/phpPetitions/index.php?petition=8
LA MANIFESTATION DU
10 MAI DE 16H A 19H
DEVANT LE SENAT
SERA UNITAIRE ET MASSIVE
AVEC « LES 39 »
TOUTES LES ORGANISATIONS SYNDICALES ET POLITIQUES OPPOSEES A CE PROJET DE LOIS INACCEPTABLE SERONT PRÉSENTES.
INCROYABLE !
Nous apprenons ce jour que LE PROJET DE LOIS A ETE REJETE PAR LA COMMISSION DES LOIS DU SENAT PRESIDEE PAR MME MUGUETTE DINI.
TOUS LES ARTICLES CONCERNANT LES « SOINS » SANS CONSENTEMENT EN AMBULATOIRE ONT ETE REJETES : le « NON » a été voté par les sénateurs centristes, les partis de gauche et plusieurs sénateurs UMP.
L’avis de la CNCDH (Commisssion Nationale consultative des Droits de l’Homme) et du Contrôleur Général des Lieux de privation de libertés sont donc suivi d’effet. Le projet de loi est inacceptable et doit se limiter à ce qu’impose le Conseil Constitutionnel (intervention du juge après 15 jours).
Aucune réforme ne peut se faire avant une grande concertation de l’ensemble des acteurs de la psychiatrie.
UNE INTENSE BATAILLE JURIDIQUE A DEBUTE : QUEL TEXTE SERA PRESENTE AU SENAT LE MARDI 10 PAR LE RAPPORTEUR ?
COMMENT LE GOUVERNEMENT VA T IL REAGIR A L’ENORME CAMOUFLET QU’IL VIENT DE SUBIR ?
C’EST UNE PREMIERE ET INCONTESTABLE VICTOIRE
LES SENATEURS RELEVENT LA TÊTE
LA REPUBLIQUE SE REDRESSE
UN PROJET DE LOI INDIGNE DE NOS PRINCIPES DEMOCRATIQUES ESSENTIELS ET DES LIBERTES FONDAMENTALES MET A JUSTE TITRE.
LE SENAT EN EMOI ET EN EBULLITION
MAIS RIEN N’EST GAGNE
LA MANIFESTATION DE MARDI PREND DE CE FAIT UNE IMPORTANCE QUE VOUS COMPRENDREZ TOUS
AINSI LES SIGNATURES DES APPELS, LES MEETINGS, LES MANIFESTATIONS ET RASSEMBLEMENT DU 15 MARS ET 9 AVRIL NE SONT PAS DES ACTIONS VAINES
NOUS VOUS L’AVONS ANNONCÉ DEPUIS LE DEBUT : IL EST POSSIBLE DE GAGNER
IL EST POSSIBLE QUE CET INFAME PROJET DE LOIS NE SOIT PAS ADOPTÉ
NOS ACTIONS, VOS ACTIONS, VOS LETTRES AUX SENATEURS ET AUX DEPUTES, NOTRE ACHARNEMENT A FAIRE COMPRENDRE L’ESSENCE MALIGNE DE CE PROJET, NOS NOMBREUSES INTERVENTIONS DANS LES MEDIAS, AUPRÈS DE DÉCIDEURS, NE SONT PAS VAINS
IL EST POSSIBLE DE CONVAINCRE DES SENATEURS
C’EST DÉJÀ UN BEAU DEBUT
TOUS MARDI A LA MANIFESTATION
TOUT SIMPLEMENT POUR CONTINUER
D’OUBLIER DE SE TAIRE
Réforme de la Psychiatrie :
Une déraison d’Etat
Trente mille personnes ont signé avec nous l’Appel contre La Nuit Sécuritaire, lancé en réaction au discours du président de la République le 2 décembre 2008 qui assimilait la maladie mentale à une supposée dangerosité. À nouveau, le Collectif des 39* en appelle à l’ensemble des citoyens.
Ce discours promettait un traitement sécuritaire des malades mentaux.
Il a depuis largement pris corps dans la pratique quotidienne : les lieux de soins psychiatriques sont désormais truffés de caméras de surveillance et de chambres d’isolement, des grillages ont été disposés, des protocoles de neutralisation physique des patients ont vu le jour, les préfets empêchent les levées d’internements caducs.
Un projet de loi propose aujourd’hui un cadre juridique à cette dérive sécuritaire.
Adopté le 26 janvier 2011 en Conseil des Ministres, il sera discuté au Parlement le 15 mars après un simulacre de concertation.
Ainsi, pour répondre à l’inquiétude légitime des patients et de leurs familles, ce projet de loi, sous couvert de déstigmatisation, va instituer une logique de dérive sécuritaire induisant un contrôle inédit de la population. Il s’appuie sur un principe de précaution inapproprié.
La mystification est totale :
Il ne s’agit pas d’un projet de soins, mais d’un engrenage portant atteinte aux libertés fondamentales dans un état démocratique.
Prétendant améliorer « l’accès aux soins » et leur « continuité », ce projet propose uniquement un accès à la contrainte sans limite de durée.
Il détourne la fonction des soignants vers une orientation de dénonciation, de rétention, de « soins » sous contraintes et de surveillance.
Il impose aux patients d’accepter des « soins » stéréotypés, protocolisés, identiques pour tous. Ils seront sous surveillance, associée à un contrôle de leur dignité : ainsi se met en place une police de l’intime. Il instaure un fichier national, « un casier psychiatrique ? », de toute personne ayant été soumise ne serait-ce qu’une seule fois aux soins sans consentement.
Il institue un mensonge en laissant penser que seuls les médicaments psychotropes administrés sous contrainte suffisent à soigner les patients gravement atteints : enfermés chez eux, malgré eux.
Une partie des citoyens a été désignée à la vindicte médiatique. Le mot schizophrène, jeté à tort et à travers, en bafouant le secret médical, n’est plus un diagnostic mais une menace, qui accable les malades et leurs familles, effraie jusqu’à leur voisinage.
Penser que ce projet de loi va améliorer cette situation est une déraison d’Etat.
Bien plus, il risque de s’opposer frontalement à toute réforme sanitaire digne de ce nom, qui aurait pour principes élémentaires de reposer sur une fonction d’accueil, une logique ouverte et déségrégative, des thérapeutiques diversifiées centrées sur le lien relationnel et la confiance, dans la durée.
Ce projet va à l’encontre d’une politique de soins psychiatriques respectueux des libertés, offrant une hospitalité pour la folie au cœur du lien social, qui allierait sécurité publique et soins à la personne.
Il institue la défiance envers les professionnels dans une démarche politique analogue à celle appliquée récemment aux magistrats et à la Justice, comme à d’autres professions.
Nous soignants, patients, familles, citoyens appelons
au retrait immédiat de ce projet de loi.
1 commentaire:
Je me permets de réagir à cette information, en tant que néophyte. Je vous avoue n'avoir pas eu vent de ce projet de loi contre lequel vous vous insurgez. Même si je devine les dérives sécuritaires qu'il représente, je me demande si l'objectif sous-jacent n'est pas d'inciter les psychiatres à se mettre quelque peu en question à propos de l'efficacité des soins concrètement dispensés en C.H.S ou H.P. C.M.P qu'ils soient ou non consentis. La prise en charge, les protocoles sont d'ores et déjà stéréotypés si je me réfère à ce que j'ai vécu en tant que patient de sexe masculin. Combien de psychiatres préfèrent être sollicités par la Justice pour des expertises qui, à l'instar de leurs consultations, se résument bien souvent au bout d'une vingtaine de minutes à un diagnostic "sentence" qui n'aide pas vraiment le patient. À défaut d'une meilleure prise en charge, ce dernier se contente d'une prescription plus ou moins lourde de psychotropes assortie dans mon cas personnel d'un déni du statut de victime (de violences conjugale familiale et sexuelle) et en cas de dénégation, le qualificatif de psycho-rigide. Je ne tiens pas particulièrement à ce que ce petit "hors sujet" soit publié sur votre blog. Faites à votre guise. Je vais quant à moi relire vos deux derniers billets.
Enregistrer un commentaire