vendredi 27 novembre 2009

Nouvelle plaquette d'information médicale sur les conséquences psychotraumatiques des violences




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Plaquette rééditée par l'Association Mémoire Traumatique et Victimologie et la Délégation Régionale aux Droits des Femmes et à l'Égalité d'Ile de France, novembre 2009


mercredi 25 novembre 2009

Retranscription d'une partie de l'émission de RFI du 21 novembre 2009 : État des lieux de la situation des droits de l'enfant dans le monde


Par Auteure Anonyme dans son excellent blog viols-par-inceste que je vous conseille de prendre le temps de le visiter :



Etat des lieux de la situation des droits de l'enfant dans le monde
Par Marie-France Chatin

La convention des droits de l'enfant a vingt ans. Alors qu'aucune mesure n'oblige les Etats à respecter leurs engagements, la question de son efficacité se pose toujours. 
 

- Lionel Quille Amnesty International
- Olivier Maurel, Observatoire de la violence éducative ordinaire auteur de Oui la nature humaine est bonne.
- Bénédicte Jeannerod UNICEF
- Docteur Muriel Salmona, psychiatre et Présidente de l'Association Mémoire traumatique et Victimologie.


Compte-rendu de l'atelier-forum « Les femmes, le pouvoir et la gauche » 12 novembre 2009 – La Courneuve par Henriette Zoughebi


Compte-rendu de l'atelier-forum « Les femmes, le pouvoir et la gauche » 12 novembre 2009 – La Courneuve
Ariane Ascaride : « Les femmes le pouvoir et la gauche, c’est un sujet énorme. Il faudrait en parler tous les jours. Une société ne peut pas vivre sans idéal. »


Ce document reprend les constats et propositions des participantes et participants à l’atelier-forum « Les femmes, le pouvoir et la gauche ». Il ne constitue pas une prise de position des partis ou des personnalités politiques en présence. En revanche, il peut servir, pour celles et ceux qui le souhaitent, à la réflexion d’un programme féministe pour les régionales.


CONTEXTE :

Initié par le PCF, avec la participation de tous les partis de gauche, cet atelier-forum s’est déroulé à La Courneuve, ville fortement mobilisée pour la manifestation nationale unitaire pour les droits des femmes du 17 octobre 2009.

Cet atelier-forum s’est ainsi inscrit dans les mobilisations actuelles pour les droits des femmes, notamment celle du 17 octobre, contre les attaques répétées du gouvernement : fermeture de centres IVG, travail du dimanche, menaces sur la parité... 

Henriette Zoughebi, conseillère régionale et coorganisatrice de l’atelier-forum, en a précisé les objectifs - définir les sujets actuels importants en matière d’égalité des femmes et des hommes ;
- populariser la question des droits des femmes et de l’égalité des sexes ;
- donner sa place au féminisme dans les projets politiques ;
- et le mettre au cœur du programme des régionales.

Parmi les 150 militantes associatives, syndicalistes, élu/es, étudiant/es, citoyen/nes… présentes à l’atelier-forum, certain/es ont pris la parole et ont nourri ce temps de réflexion : 

Ariane Ascaride (comédienne), Marilyn Baldeck (secrétaire générale de l’AVFT), Marie-George Buffet (députée de la Seine-Saint-Denis, secrétaire nationale du PCF), Pascale Carayon (Osez le féminisme !), Joëlle Courtel (chargée de mission à l’égalité des femmes et des homme à La Courneuve), Carine Delahaie (Femmes Solidaires), Josselyne Ducrocq, Colette Fischer (syndicaliste CGT, membre du PCF), Gilles Garnier (conseiller général de la Seine-Saint-Denis), Mimouna Hadjam (Africa 93), Annick Herbin (PCF 92), Gwen Herbin (MJCF 92), Séverine Leblond (PCF), Anna Mardoc (Osez le féminisme !), Michel Miné (professeur du droit du travail au CNAM, membre de l’Observatoire de la Parité), Muriel Naessens (Féminisme Enjeux), Josée Pépin (Collectif droits des femmes Paris 20e), Emmanuelle Piet (médecin), Soudeh Rad (Campagne « Un million de signatures pour l’abrogation des lois discriminatoires en Iran »), Ernestine Ronai (militante féministe contre les violences faites aux femmes), Jacqueline Rouillon (maire de Saint-Ouen), Sabine Salmon (présidente de Femmes Solidaires), Muriel Salmona (psychiatre victimologue), Maya Surduts (CNDF, CADAC), Muriel Tendron-Fayt (maire-adjointe à la Courneuve), Dominique Tripet (PCF 45), Nicolas Voisin (Parti de Gauche), Henriette Zoughebi (conseillère régionale, membre du conseil national du PCF).

En présence des représentantes nationales des commissions féminisme ou droits des femmes des partis de gauche : Delphine Beauvois (Parti de Gauche), Laurence Cohen (PCF), Delphine (Gauche unitaire), Léa Guichard (NPA), Gaëlle Lenfant (PS) et Arlette Zilberg (Les Verts).

Ce foisonnement de paroles et d’idées a été frustré par la durée de l’atelier-forum (2 heures). D’autres ateliers-débats suivront pour approfondir les questions soulevées lors de ce premier temps de réflexion. 

L’ensemble de l’atelier a été filmé. Le film qui en sera tiré, sera mis à disposition de tous et de toutes, notamment sur les réseaux d’échange comme Youtube et Dailymotion, pour servir de support à d’autres ateliers partout en France. 


SUJETS MIS EN DÉBAT :

Il existe une volonté politique de remodeler la société ; et la droite s'exerce à la précarité sur les femmes, avant de la généraliser ensuite à l'ensemble de la société. Le féminisme est une lutte primordiale pour l’ensemble de la société.

Gaëlle Lenfant : « Certes, on nous écoute, mais c'est difficile de faire entendre véritablement que le féminisme est une question politique. On ne peut pas arriver à une société émancipée sans égalité. »

1. Inviolabilité du corps humain



a. Violences sexistes et sexuelles



Muriel Salmona : « La violence est un instrument extraordinaire de domination. Les femmes sont mises au service des hommes par cet instrument de pouvoir qu'est la violence. Ca permet à ceux qui ont le privilège d'exercer la violence d'apaiser leurs tensions. Mais, les plus faibles, (les femmes, les enfants, les personnes handicapées) n'ont pas ce privilège. »

Les conséquences des violences faites aux femmes sont très importantes sur leur santé physique et psychique, et à ce très long terme. Ces violences tuent : l’espérance de vie d’un homme SDF est de 56 ans ; celle d’une femme SDF est de 41 ans. La différence : les femmes SDF sont violées dès leurs premiers jours dans la rue et ça les tue. Globalement, les femmes victimes de violences perdent 1 à 5 années de vie en bonne santé et leur taux de suicide est 25 fois supérieur à celui du reste de la population. Face à cela, il y a une carence de soins monstrueuse dans la prise en charge des victimes de violences. Actuellement, les victimes de violences sexistes et sexuelles sont abandonnées à elles-mêmes.

Muriel Salmona : « La violence n'est pas une fatalité. Il faut lutter. »

- Permettre l’accès à des soins de qualité
- Former les médecins en victimologie
- Créer des centres de soins qui accueillent efficacement les victimes de violences.
- Informer clairement les victimes

Le viol continue à être banalisé.
- Doter la Justice de vrais moyens pour responsabiliser les violeurs.
- Doter les services de santé (physique et psychologique) de vrais moyens pour soutenir les victimes.

Marie-George Buffet : « Avec l'appui des élu/es, une mission parlementaire a été mise en place et une nouvelle loi pour la protection des femmes va être proposée. J'ai signé cette proposition, mais le combat continue par les amendements, car cette loi n'est pas parfaite, notamment pour les femmes étrangères. »

Violences cumulées : les femmes en situation administrative précaire, lorsqu'elles quittent un époux violent, risquent le non-renouvellement de leur titre de séjour. Et donc la perte de leur emploi, de leur lieu de vie et de leur autonomie. 

Marilyn Baldeck : « Tant que les partis politiques ne se sont pas dotés de politiques claires contre les élus agresseurs, aucune de leur politique ne peut être cohérente ni légitime. » 

Les élus condamnés pour agression : des élus, y compris de gauche, se rendent coupables de violences sexuelles. Si les procédures judiciaires à leur encontre sont gagnées, les élus ne perdent pas pour autant leur mandat. La Justice ne lie pas la condamnation à la déchéance des droits civiques. De leur côté, les partis politiques ne sanctionnent pas, ni n’excluent ces agresseurs. Aujourd’hui, des élus condamnés pour violences votent, au Parlement, des lois contre les violences.
- Lier juridiquement la condamnation d’un élu à la déchéance des droits civiques
- Doter les partis d’une politique claire envers les élus agresseurs.

Ernestine Ronai : « La violence ça s'apprend. Plus on arrêtera tôt la violence, moins d'enfants apprendront la violence dans leur famille. »

Des moyens financiers contre les violences : pour que les lois soient appliquées, il faut des moyens. Les dernières études estiment le coût des violences conjugales à 2,5 milliards d’euros par an. Si on employait cet argent de manière volontariste, on arriverait à faire reculer les violences. La loi qui veut être efficace, doit prévoir des moyens. 

Travail en réseau : avec une vraie volonté de travailler en réseau, il est possible de faire reculer les violences et d’améliorer l’accompagnement des femmes.
- Donner la parole aux femmes et aux associations.
- Opter pour une méthode de démocratie participative. 

b. Marchandisation des corps



Emmanuelle Piet : « Un État qui continue à vendre le corps des femmes et des garçons, n'est pas un État courageux. »

La prostitution est une violence.
- Nécessité de prendre des mesures courageuses contre le système prostitutionnel, notamment par la pénalisation des clients, comme en Suède et en Norvège. Le système prostitutionnel est triangulaire : proxénète - client - personne prostituée. Il ne suffit pas d’interdire le proxénétisme. Il faut responsabiliser et pénaliser ceux qui stimulent l’offre : les clients ; et aider les personnes prostituées, victimes de ce système, au lieu de les criminaliser. 

Question des mères-porteuses : sous couvert de technologie et de solidarité entre les femmes, régression de leurs droits, notamment de celles qui sont dans les situations les plus précaires et les plus fragiles. 

2. Liberté de disposer de son corps



Le droit à l’avortement est mis à mal par la fermeture des centres IVG et par leur regroupement avec les maternités. L’inscription des enfants morts-nés à l’état civil et sur le livret de famille témoigne aussi d’une contre-révolution conservatrice.

A Paris, le centre IVG de l’hôpital Tenon a été fermé suite au départ à la retraite de son médecin qui n’a pas été remplacé. Cette fermeture s’est faite en toute discrétion : les syndicats, les élu/es n’étaient pas au courant. Une mobilisation est en cours pour sa réouverture. En pratique, les femmes qui auraient dû avorter à Tenon sont envoyées à la maternité de l’hôpital Saint-Antoine qui doit bientôt fermée. Les femmes seront alors envoyées à l’hôpital Trousseau qui connaît déjà des réductions d’horaires et qui ne pourra pas assurer les IVG de Tenon et de Saint-Antoine.

Sous prétexte de restructuration de l’hôpital public, c’est le droit à l’IVG qui est menacé.

3. Egalité professionnelle



Muriel Naessens : « Pour arriver à une égalité réelle, il faut que les politiques comprennent que la domination masculine est au fondement de notre société. »

a. Travail précaire et double journée



Séverine Leblond : « Sous couvert de crise, des sujets, comme la cause des femmes, deviennent secondaires, alors qu'elles sont les premières touchées. »

Laurence Cohen : « La droite s'exerce à la précarité en s'en prenant d'abord aux femmes pour généraliser ensuite à l'ensemble des salariés. »

Les femmes sont les premières touchées par la crise : elles assurent 80% des temps partiel ; elles constituent 80% des pauvres. En 2010, les aides aux familles monoparentales baisseront de 73%. Or, ces familles sont le plus souvent dirigées par des femmes qui, pour une partie non-négligeable, est en situation déjà très précaire.

Léa Guichard : « Il faut se battre pour un service public pour les enfants et pour le troisième âge. En tant que femmes nous sommes responsables de toute la famille. »

b. Inégalité des salaires et de la promotion



Annick Herbin : « J’ai travaillé 41 ans au Crédit lyonnais. Je suis à la retraite, je n'ai jamais connu le chômage. Mais parce que femme et militante, j'ai toujours connu des problèmes dans la promotion et le salaire. » 

Des lois et des directives existent en matière d’égalité salariale. Il faut engager des négociations, que les syndicats s’emparent de la question. Les syndicalistes savent utiliser ces lois pour d’autres discriminations. Pourquoi ne le font-ils pas pour les droits des femmes ?

Delphine Beauvois : « Lorsque les entreprises n'appliquent pas l'égalité salariale, elles doivent être pénalisées : pas de subvention. »

- Sanctionner les entreprises qui n’appliquent pas l’égalité salariale, notamment par le biais des subventions.
- Penser à des conditionnalités dans les appels d’offre. 

c. Discriminations sexistes



Colette Fischer : « Les femmes qui reviennent de la maternité, ne retrouvent jamais leur poste. »

Quand les femmes reviennent d’un congé maternité, elles retrouvent assez peu souvent le même poste dans les mêmes conditions de travail.


d. Dévalorisation des métiers exercés majoritairement par des femmes



Quand un métier se féminise, il se dévalorise. Il en a été ainsi des instituteurs. Il en va désormais ainsi de la médecine générale. Ce problème rejoint celui de la réorganisation actuelle de l’hôpital public. 

e. Mixité des métiers



Trop de métiers sont encore réservés à l’un ou l’autre sexe. Cette réalité existe aussi dans la fonction publique : dans de nombreux secteurs (comme la voirie, les secteurs techniques ou de commandement), il n’y a que des hommes.
- Nécessité de construire de nouvelles représentations.

f. Répartition socio-sexuée des formations initiales et continues



Delphine : « Empêcher les femmes d'accéder au savoir, c'est aussi les maintenir sous domination masculine. »

Il existe une répartition socio-sexuée des savoirs du collège à l'université. L’orientation scolaire se fait de manière à orienter les filles vers les métiers d’aide à la personne (enfants, personnes âgées, personnes dépendantes). La reproduction de cette répartition socio-sexuée empêche les femmes d’accéder à certains savoirs, ce qui est aussi une manière de les maintenir sous domination masculine. 

Dans les filières professionnelles, le caractère sexué et la reproduction des modèles sociaux sont encore plus évidents. Fleuristes pour les filles / jardiniers pour les garçons. Il s’agit là d’une double discrimination : une partie de la jeunesse est reléguée dans les lycées professionnels et les filles dans certaines filières de ces lycées. 

La qualification permet de lutter contre ces discriminations sexuées : la qualification des filières sociales a permis de valoriser le travail des filles et d’y amener des garçons. En cela, la qualification permet la mixité.

Le problème est qu’actuellement les Centre de formation des apprentis sont valorisés par rapport aux filières professionnelles. Or, pour être en Centre de formation des apprentis, il faut être stagiaire dans une entreprise et celles-ci sont en retard sur les représentations. La valorisation des centres de formation des apprentis fait reculer la mixité des filières de formation.

4. Partage du pouvoir politique, économique et symbolique



a. En politique :



Marie-George Buffet : « La parité est une question de démocratie. C'est une loi, mais aussi un levier. Je suis responsable d'un parti, mais ça ne règle pas cette question au niveau du parti. Il ne suffit pas d'avoir des dirigeantes, il faut avoir l'exigence du partage du pouvoir, ce qui veut dire moins d'hommes au pouvoir. Il faut aussi avoir beaucoup d'adhérentes, qu'elles prennent leur place et qu'elles portent des revendications féministes. » 

- Faire élire des féministes dans les lieux de pouvoir politique.

Dominique Tripet : « Dans mon département (Loiret), une femme va entrer à l'Assemblée Nationale. Ce sera la première fois dans mon département. Pour cela, il a fallu la mort du député en place depuis 30 ans. Dans mon département, les femmes politiques ne sont que des faire-valoir. » 

- Se mobiliser pour le non-cumul des mandats dans la durée.

Joëlle Courtel : « La parité ne suffit pas aux politiques publiques pour avoir des objectifs féministes. Il doit y avoir un travail de co-élaboration avec les associations, les femmes et les élu/es. » 

- Nécessité d’une co-élaboration et d’un co-travail entre les élu/es, les associations et les féministes ; et de puiser des objectifs politiques dans les mobilisations citoyennes. 

Jacqueline Rouillon, maire de Saint-Ouen : « Au-delà de la parité, il faut créer les conditions pour que les femmes parlent quand elles sont là. » 

- Créer les conditions et d’inventer des outils pour permettre aux femmes de prendre la parole (ex : alterner systématiquement un homme, une femme, dans les prises de parole)

Marie-George Buffet : « La réforme territoriale avec le scrutin uninominal à un tour va réduire la place des femmes. La lutte pour la proportionnelle est aussi une lutte pour la place des femmes. » 

Gaëlle Lenfant : « Cette réforme est anticonstitutionnelle puisqu'elle ne favorise pas l'égal accès des femmes et des hommes aux fonctions électives. J'ai espoir de faire reculer la droite sur cette loi-là. Il faut mener ce combat là : c’est un combat pour l'ensemble de la citoyenneté. » 

- Se battre pour la proportionnelle.

b. Dans les entreprises et les corps de métier



Les conseils d’administration des entreprises, les conseils de l’ordre des médecins et d’autres professions devraient être paritaires.

- Nécessité de la coercition pour arriver à la parité : la bonne volonté ne suffira pas.

c. Dans les syndicats



Colette Fischer : « Dans tous les syndicats, il y a énormément de machisme. Là où il y a des femmes, elles font avancer les choses. Mais, dans peu d'entreprise, les syndicalistes parlent de l'égalité des femmes et des hommes. Ils ne se sentent pas concernés. »

Dans tous les syndicats, le sexisme sévit. Les femmes y sont peu représentées et défendues en tant que telles. Il n’y a que peu d’entreprises où les syndicalistes s’attachent à la question de l’égalité des femmes et des hommes. Les rapports de situation comparée ne sont que très peu demandés.

5. Laïcité



Sabine Salmon : « Défendons la laïcité pour que les lois religieuses ne prennent pas le pas sur celles de la République. »

L’émancipation des femmes passe par la séparation des pouvoirs politiques et religieux.
- Appuyer la prééminence des lois de la République sur les lois religieuses. 
- Résister face à l’intrusion du religieux dans le politique.

Plus spécifiquement, dans certains quartiers, un intégrisme s’implante depuis longtemps : l’islamisme, à ne pas confondre avec l’islam, est une idéologie qui tue les femmes. Les islamistes font pression sur la gauche pour qu’elle intègre leurs revendications dans les politiques publiques. La gauche n’est pas toujours à la hauteur et leur cède parfois le terrain. 

Carine Delahaies : « On ne gagnera rien sans l'universalité des droits. » 

Universalité des droits : défendre l’égalité des droits par le haut. L’universalité des droits doit être défendue sans aucune concession.

6. Solidarité internationale



Soudeh Rad : « Le féminisme est un combat mondial. Je vous demande plus de solidarité internationale envers les féministes iraniennes, afghanes, … Quand on change la société française, on change aussi le monde. » 

Delphine Beauvois : « Le combat contre les intégrismes religieux en France (disposer de son corps, IVG, ...) soutient les femmes ailleurs. » 


7. Promotion d’une culture féministe



Mimouna Hadjam : « Le féminisme ne se mêle pas que de l'espace public, mais aussi de l’espace privé. C'est un mouvement social radical qui fait peur. Pourtant, le féminisme est un mouvement social pacifiste au contraire du machisme. » 

Delphine : « Les jeunes femmes pensent que l'IVG et la contraception sont des droits acquis qui ne sont pas remis en cause. Nous ne sommes pas assez conscientes des luttes féministes. » 

La société n’est pas assez consciente de la mémoire des luttes féministes. Il n’existe aucune valorisation des luttes récentes pour l’avortement, la contraception, contre les violences, etc. Pourtant, la valorisation du féminisme est importante.

Jacqueline Rouillon, maire de Saint-Ouen : « Les femmes sont au cœur de la vie sociale, mais on ne les entend pas. Il faut que les femmes prennent la parole sur tous les sujets qui concernent la transformation de la société. »

Invisibilité des femmes, malgré leur forte présence dans toutes les sphères de la société.
- Créer les conditions pour permettre aux femmes de prendre la parole (ex : alterner systématiquement un homme, une femme, dans les prises de parole)

Gilles Garnier : « La droite a la volonté de ringardiser le féminisme. Pour elle, ça fait partie du paquet des années 68. En tant que force de gauche, il faut renverser la donne, montrer ce que le féminisme a apporté à la société. L'avancée du féminisme est une avancée globale pour l'ensemble de la société. » 

- Transmettre l’histoire féministe et des luttes des femmes pour leurs droits
- Valoriser l’apport du féminisme à la société

Marie-George Buffet : « Je suis un homme politique pour les journalistes. Les femmes sont invisibles en politique. En tant que ministre, je devais signer les lois comme Le Ministre. » 

- Visibiliser les femmes dans la langue (ex : LA ministre, LA maire, etc. ; parler de droits humains, etc.)

Action contre le sexisme ordinaire (publicités, propos sexistes) :

Delphine Beauvois : « En tant qu'institutrice, je reproduis tous les jours des comportements sexistes. Je me suis inscrite dans un théâtre forum pour me confronter. Il faut développer et généraliser ces actions. »

- Dénoncer systématiquement les propos sexistes des élus (ex : David Douillet)
- Sanctionner les entreprises qui diffusent des publicités sexistes (notamment par l’intermédiaire des subventions)
- Créer une communication et des médias alternatifs respectueux des individus, quel que soit son sexe, son âge, son origine, etc…

Action pour l’égalité :
- Penser une pédagogie de l’égalité et à une éducation non-sexiste dès la maternelle.


RELEVÉ DE DÉCISIONS :



1. Création du réseau « L’égalité, c’est pas sorcier ! »


Il existe une liste de diffusion pour celles et ceux qui souhaitent contribuer à la question de l’égalité des femmes et des hommes dans les programmes des régionales. Pour s’y inscrire, il suffit d’envoyer un message à : legalite-cest-pas-sorcier@googlegroups.com (en cas de problème, envoyez un message à henriette.zoughebi@gmail.com).

2. Réalisation d’un film


L’atelier-forum a été filmé et sera mis à disposition de celles et ceux qui le souhaitent, notamment sur Youtube et Dailymotion. Il pourra permettre d’animer des débats partout en France.

3. Diffusion d’une pétition contre la réforme territoriale


Dénoncer les attaques contre la parité portées par la réforme territoriale, notamment auprès des partis politiques. 

4.Diffusion d’une pétition sur les élus condamnés pour violences sexuelles


Déclarer incompatible un mandat d’élu et une condamnation pour violences sexuelles.


MÉTHODOLOGIE :



1. Articuler les luttes


Les inégalités se nourrissent les unes des autres.
- Lier le combat pour les droits des femmes à l’ensemble des luttes actuelles. Par exemple, articuler la question de l’avortement et le démantèlement du l’hôpital public. 

2. Penser la transversalité du féminisme


Le féminisme est transversal à toutes les questions politiques. Pour chacune, il faut travailler la situation spécifique des femmes.

3. Travailler en réseau


Le travail avec les associations féministes est indispensable pour élaborer des projets et lui donner les moyens d’agir. Les associations et les politiques doivent travailler ensemble.

4. Agir localement pour l’égalité



Arlette Zilberg : « Le Conseil régional peut être un levier formidable pour faire avancer l'égalité. Nous devons nous appuyer sur la Charte pour l’égalité des femmes et des hommes dans la vie locale (même si elle ne suffit pas). » 

Les lois sont nécessaires, mais en tant qu'élu/E, nous pouvons aussi faire avancer la société au niveau local, en collaboration avec les associations locales, les professionnel/les des collectivités, etc. Les régions, par exemple, peuvent imposer des conditionnalités aux entreprises subventionnées pour les obliger à respecter l’égalité salariale et professionnelle. Elles peuvent aider financièrement les entreprises qui embauchent les femmes dans des secteurs majoritairement occupés par des hommes. Elles peuvent aider les femmes qui entrent en responsabilité syndicale. Il existe une charte pour l’égalité des femmes et des hommes dans la vie locale. Même si elle a été signée, sans être mise en œuvre, elle peut servir d’appui ou de point de départ à la construction de projets plus approfondis.

Compte-rendu établi le 25 novembre 2009

vendredi 20 novembre 2009

Emission-débat de Marie-France Chatin de géopolitique sur RFI à l'occasion du 20e anniversaire de la convention internationale des droits de l'enfant,


Samedi 21 novembre à 16h10


La convention des droits de l'enfant a vingt ans. Alors qu'aucune mesure n'oblige les Etats à respecter leurs engagements, la question de son efficacité se pose toujours. 


 Avec :


- Bénédicte Jeannerod UNICEF, 

- Olivier Maurel OVEO auteur de oui la nature humaine est bonne,

- Lionel Quille Amnesty International, 

- Muriel Salmona médecin psychotraumatologue présidente de l'asssociation Mémoire Traumatique et Victimologie 



jeudi 19 novembre 2009

À l'occasion du 20e anniversaire de la convention internationale des droits de l'enfant

MANIFESTE DE PROFESSIONNELS DE LA SANTÉ ENGAGÉS DANS LA PRISE EN CHARGE D'ENFANTS VICTIMES DE VIOLENCES

Le 20 novembre 2009

À l'occasion du 20e anniversaire
de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant

qui proclame :
L'enfance a droit à une aide et une assistance spéciale,
que l'enfant, en raison de son manque de maturité physique et intellectuelle,
a besoin d'une protection spéciale et de soins spéciaux,

et

les États parties s'engagent à assurer à l'enfant
la protection et les soins nécessaires à son bien-être
,
compte tenu des droits et des devoirs de ses parents, de ses tuteurs
ou des autres personnes légalement responsables de lui,
et prennent à cette fin toutes les mesures législatives.

(article 3)

Les États parties prennent toutes mesures législatives, administratives,
sociales et éducatives appropriées pour protéger l'enfant
contre toutes formes de violence
,
d'atteinte ou de brutalités physiques ou mentales, d'abandon ou de négligence,
de mauvais traitements ou d'exploitation, y compris la violence sexuelle
pendant qu'il est sous la garde de ses parents ou de l'un d'eux,
de son ou de ses représentants légaux ou de toute personne à qui il est confié.

Ces mesures de protection comprendront, selon qu'il conviendra, des procédures efficaces
pour l'établissement de programmes sociaux visant à fournir l'appui nécessaire
à l'enfant à qui il est confié, ainsi que pour d'autres formes de prévention,
et aux fins d'identification, de rapport, de renvoi, d'enquête,
de traitement et de suivi pour les cas de mauvais traitements de l'enfant
décrits ci-dessus, et comprendre également,
selon qu'il conviendra, des procédures d'intervention judiciaire.

(article 19)

Les professionnels de la santé signataires de ce manifeste
rappellent que
nous savons grâce à de nombreuses études, enquêtes
et recherches récentes que :


1- Les violences faites aux enfants restent très fréquentes, sous-estimées et non-identifiées, méconnues dans leur grande majorité (particulièrement pour les violences sexuelles qui touchent en majorité des enfants et sont commises par des proches), et tolérées pour une grande partie d'entre elles (violences éducatives).

2- Les violences faites aux enfants sont graves, elles ont de redoutables conséquences sur leur intégrité psychique et physique et elles sont une atteinte à leur dignité et à leur droit fondamental de vivre en sécurité et de se développer dans un environnement psycho-affectif adapté à leurs besoins essentiels.

3- Les violences faites aux enfants entraînent en plus des atteintes et des séquelles physiques directes liées à des violences physiques, des troubles psycho-traumatiques sévères qui peuvent se chroniciser (dans 60 % des cas de maltraitances physiques et jusqu'à 80 % des cas de violences sexuelles). Ces troubles psychotraumatiques sont des conséquences normales des violences et ils sont pathognomoniques, c'est-à-dire qu'ils sont spécifiques et qu'ils sont une preuve médicale du traumatisme. Ils sont à l'origine d'une grande souffrance, de troubles anxio-dépressifs avec des risques suicidaires, de troubles du sommeil et de l'alimentation, de conduites à risques (mises en danger, jeux dangereux, conduites addictives, ), de troubles de la personnalité et du développement psycho-affectif, de troubles cognitifs avec un important retentissement scolaire (risques d'échecs scolaires). Ils entraînent aussi un risque d'être à nouveau victimes de violences (violences conjugales, violences au travail, violences sexuelles) tout au long de sa vie, un risque de marginalisation, de toxicomanie, de prostitution (pour les violences sexuelles), de grande pauvreté et de développer des conduites agressives et/ou délinquantes. Il sont responsables d’une altération de l’état de santé avec la survenue nombreuses pathologies somatiques liées au stress.

4- Les violences faites aux enfants représentent si elles ne sont prises en charge au plus tôt un risque vital : homicides, risques d'accidents mortels liés aux conduites à risques (1e cause de mortalité chez les moins de 25 ans), risques de suicides (2e cause de mortalité chez les moins de 25 ans), risques de développer des pathologies somatiques graves avec une espérance de vie réduite, risques liés à l'exclusion.

5- Les violences faites aux enfants ont un impact négatif important sur la santé mentale, sur la santé physique, sur la qualité de vie : sur la vie scolaire, professionnelle, sociale, personnelle et affective.

6- Les violences faites aux enfants si elles ne sont pas prises en charge risquent d'être responsables d'une reproduction de violences tout au long de la vie par l'intermédiaire de troubles psycho-traumatiques : violences subies ou violences agies contre soi ou contre autrui qui sont des auto-traitements anesthésiants et dissociants de la souffrance générée par la mémoire traumatique des violences, mis en place par la victime quand elle est abandonnée sans soin. La violence sur autrui étant un auto-traitement « réservé » à ceux qui s’octroie une position dominante et imposent un rapport de force rendus possibles par société inégalitaire.

7- Les mécanismes psychologiques et neurobiologiques à l'origine des psycho-traumatismes lors de violences sont connus. Au moment des violences l'enfant est dans l'impossibilité de se défendre et de comprendre, il se retrouve en état de sidération et son psychisme va être dans l'incapacité de réguler une réaction émotionnelle qui va rapidement entraîner un survoltage par la production trop importante d'hormones de stress (adrénaline et cortisol), Ce survoltage représente un risque vital (cardio-vasculaire et neurologique avec atteintes neuronales) : comme dans un circuit électrique, un mécanismes de sauvegarde neurobiologique exceptionnel (travaux du Dr Muriel Salmona) va se déclencher produisant une disjonction du circuit émotionnel grâce à la libération de drogues endogènes morphine-like et kétamine-like. Cette disjonction éteint la réponse émotionnelle et produit une anesthésie émotionnelle et physique avec un état de dissociation (état de conscience altérée avec sensation d'étrangeté, d'irréalité, de dépersonnalisation, d'être spectateur des violences). La disjonction produit aussi des troubles de la mémoire, avec une mémoire traumatique (mémoire émotionnelle qui n'a pas pu être traitée par le cerveau et encodée et qui reste non-consciente, incontrôlable, faisant revivre à l'identique avec la même détresse, les mêmes sensations, la même sidération et la même disjonction, les violences lors de réminiscences, de flash-back et de cauchemars). Cette mémoire traumatique, véritable bombe qui explose au moindre lien rappelant les violences, va être à l'origine d'une très grande souffrance que l'enfant va chercher à éviter à tout prix (conduites de contrôle, d'évitement, d'hypervigilance, intolérance au stress) et si ce n'est pas possible l'enfant va devoir rapidement les auto-traiter soit par disjonction spontanée qui l'anesthésie, soit quand la disjonction spontanée n'arrive plus à se faire en raison de phénomènes d'accoutumance liées au drogues morphine-like et kétamine-like par la recherche compulsive d'une disjonction coûte que coûte (par augmentation du stress : conduites à risques, mises en danger, jeux dangereux, automutilation, violences sur autrui, ou par apports de drogues dissociantes : alcool, drogues). La violence sur autrui est une drogue anesthésiante très efficace, la victime étant instrumentalisée comme « fusible ».

8- Les violences faites aux enfants si elles sont prises en charge précocement n'entraînent pas de troubles psycho-traumatiques. La prise en charge des troubles psychotraumatiques par des soins spécialisés est efficace et permet une récupération des atteintes neurologiques et des disfonctionnement psycho-neurobiologiques et une prévention des violences futures.



Pourtant, nous constatons en France
en tant que professionnels de la santé
malgré les 20 ans

de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant :


1- Que les enfants subissent encore beaucoup trop de violences et ne sont pas protégés. Particulièrement au sein de leur famille où les violences sont les plus fréquentes, les violences physiques les plus graves touchent les enfants les plus jeunes et les violences sexuelles touchent plus particulièrement les filles (viols, agressions sexuelles, mutilations génitales), mais les garçons aussi (au moins 1 fille sur 8 et 1 garçon sur 10). Trop d'enfants subissent une violence économique et vivent dans une grande pauvreté et dans des conditions extrêmes, dans des logements précaires, sans-abris.

2- Que les professionnels de la santé ne sont pas formés à la psychotraumatologie et à la victimologie. Pendant les études médicales aucune formation n'est dispensée aux futurs généralistes et aux futurs spécialistes en psychotraumatologie, ni en victimologie mis à part un cours sur les maltraitances.

3- Que les professionnels ne dépistent pas systématiquement les violences, et qu'ils font très peu de signalements. Les médecins et les autres professionnels de la santé dans leur immense majorité ne posent pas systématiquement de question sur des violences et ne connaissent pas les signes d'alerte faisant suspecter des violences et/ou des troubles psycho-traumatiques. Les médecins ne sont à l'origine que de 3 % des signalements pour des enfants en danger.

4- Que le conseil de l'ordre des médecins ne se positionne pas clairement pour la lutte contre les violences, leurs dépistages et leurs soins, et qu'il ne joue pas son rôle d'information et de conseil. Les médecins dans leur ensemble ont encore trop peur d'être sanctionnés lors de signalement ou de certificats médicaux pour coups et blessures.

5- Qu'ils n'existent que très peu de centres de soins spécialisés et de professionnels spécialisés. Actuellement les centres de prises en charge d'enfants victimes de violences sont très rares, et il est aux enfants d'accéder à des soins spécialisés dans beaucoup d'endroits en France.

6- Que les enfants victimes de violences ne sont pas protégés, ni pris en charge. Les enfants victimes de violences ne sont que très peu identifiés et donc ne bénéficient pas de mesures de protection. Ceux qui présentent des troubles psychotraumatiques ne sont pas diagnostiqués, ils sont abandonnés, laissés sans soins spécialisés. Ils ne reçoivent au mieux que des traitements symptomatiques et au pire ils sont obligés pour survivre d'avoir recours à des conduites d'évitement ou pour s'auto-traiter à des conduites à risques dissociantes et anesthésiantes, conduites qui vont leur être reprochées. Les enfants victimes de pédocriminalité et de pédopornographie sont encore trop peu repérés, protégés et pris en charge et suivis sur le long terme, alors qu'ils sont gravement en danger pour leur avenir.

7- Que les enfants en situation de handicap, compte tenu de leur fragilité et de ce qu’ils vivent, doivent faire l’objet d’une attention spécifique et d’une plus grande protection.

8- Que les enfants témoins de violences conjugales ne sont pas suffisamment reconnus comme victimes à protéger

9- Que les droits de l'enfant ne sont donc pas respectés. Qu’ils ne sont pas entendus par la justice, ni représentés, ni défendus comme ils devraient l’être lors de procédures pour lesquelles ils sont concernés

10- Que la société reste trop tolérante face à de nombreuses violences faites aux enfants comme c’est le cas pour les violences dites éducatives dans le cadre familial. La majorité des parents y ont recours alors que leur nocivité et leur inefficacité sont prouvées, elles ne respectent pas les droits de l'enfant, les violences éducatives n'améliorent pas les performances scolaires, elles sont un apprentissage à la violence, elles augmentent le risque d'accident chez les enfants, et le risque de reproduire des violences à l'âge adulte. Les enfants n’ont pas besoin d’être dressé, une éducation non-violente est indispensable pour leur équilibre.



En tant que professionnels de la santé
spécialisés dans la prise en charge
des enfants victimes de violences,
nous demandons :


1- Une réelle application de la convention internationale des droits de l’enfant pour protéger les enfant de toute forme de violence dont les violences intra-familiales les plus fréquentes : les violences éducatives, et pour assurer des soins spécialisés de qualité et de proximité à tous les enfants victimes de violence traumatisés

2- Plus de formations pour tous les professionnels de la santé, du social, de l'éducation, de la police, de la gendarmerie et de la justice sur les violences, leurs conséquences, l'accueil, la prise en charge et le traitement d'un enfant victime de violences.

3- Plus d'informations pour les professionnels, pour les victimes et pour le grand public sur les violences, les chiffres des violences, leurs conséquences et les mécanismes psychotraumatiques, les droits des enfants, les ressources disponibles (numéros nationaux, associations, etc.).

4- Plus de campagnes nationales contre les violences faites aux enfants dans les médias (campagnes sur les bébés secoués, contre les violences éducatives, sur les négligences, sur les violences sexuelles : sur l'inceste, la pédocriminalité, la pédopornographie, le tourisme sexuel, la prostitution, la traite et les mutilations génitales)

5- Plus de recherches et d'études de victimisation sur les violences, plus de recherches et d'études longitudinales sur les conséquences psychotraumatologiques des violences, plus de recherches et d'études sur les violences sexuelles faites aux enfants, sur la traite et la pédocriminalité et sur le devenir de ces enfants.

6- plus de centres de soins spécialisés gratuits accessibles sur l'ensemble du territoire

7- Une prise en charge des victimes, spécialisée et de qualité, remboursée ou gratuite.

8- Une prise en charge des auteurs de violences dès leur plus jeune âge en privilégiant le soin et l'éducation.

9- Une réelle et juste application de la loi, en respectant l’intérêt supérieur de l’enfant, en améliorant les dépôts de plaintes et en ne laissant pas impunis les délits et les crimes, en identifiant les situations de danger que courent les enfants à l’intérieur de leur famille et lors de violences conjugales, en tenant compte de l'intérêt supérieur de l'enfant, particulièrement lors de séparations dans un contexte de violences conjugales, il serait nécessaire d’entendre les enfants, de reconnaître leur souffrance et de mettre en place plus de mesures d'accompagnement, de lieux de visite médiatisée et de mesure de protection.

10- Une éducation à la non-violence et à l’égalité dès le plus jeune âge, et une information précise et détaillée sur les droits des enfants

11- Une loi contre les violences éducatives sur le modèle des 24 États qui l'ont déjà mise en place depuis 1979 (Suède), en privilégiant l’information, l’aide et l’accompagnement des parents

12- Une lutte contre toutes les violences sans exception, sans oublier les violences éducatives, les violences psychologiques, les violences économiques : aucun enfant ne doit être laissé sans abri et dans des conditions de grande pauvreté, les violences d'États (centre de rétention, privation de liberté).

13- Une lutte pour une société plus égalitaire, une lutte contre les discriminations sexistes qui touchent les filles avec des violences spécifiques à leur encontre

14- Une réflexion sur la violence, sur son origine, ses mécanismes et ses conséquences, et sur les moyens à mettre en œuvre pour la prévenir efficacement avec la mise en place de commissions, de groupes d'étude, de colloques et d'échanges internationaux.


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Manifeste initié par
l'Association Mémoire Traumatique et Victimologie

email : drmsalmona@gmail.com, site : http://memoiretraumatique.org

posté sur le blog : http://stopauxviolences.blogspot.com/2009/11/manifeste-des-professionnels-de-la.html
Professionnels de la santé signataires au 3 janvier 2010 :

nom, qualité

1. Dr Muriel Salmona, psychiatre, psychotraumatologue, victimologue, présidente de l'association Mémoire Traumatique et Victimologie, Hauts de Seine

2. Sokhna Fall, thérapeute familiale, victimologue, ethnologue, vice-présidente de l’association Mémoire Traumatique et Victimologie, association Famille et thérapie, Yonne

3. Dr Judith Trinquart, médecin légiste, secrétaire générale de l’association Mémoire Traumatique et Victimologie,

4. Dr Jean-Pierre Salmona, cardiologue, trésorier de l’association Mémoire Traumatique et Victimologie, Hauts de Seine

5. Dr Monique Martinet, neuro-psychiatre, pédiatre, experte au tribunal, vice-présidente et conseiller scientifique de l’association AIR-AIRMES, Besançon,

6. Dr Gilles Lazimi, médecin au centre municipal de Romainville, coordinateur de la campagne de prévention des violences conjugales en Seine St Denis

7. Dr Emmanuelle Piet, médecin, Seine St Denis

8. Dr Catherine Feldman, Médecin addictologue, Association SOS Drogue International, Paris

9. Dr Anne Decaux, médecin spécialiste en santé publique, Haut de Seine

10. Edmonde Chauvel, psychanalyste, Institut de Victimologie de Paris

11. Dr Yann-Yves Mallet, médecin psychothérapeute

12. Dr Claire Damy, médecin psychiatre, Hauts de Seine

13. Sandrine Lucas-Cluet, psychologue, psychothérapeute enfants adolescent, Hauts de Seine

14. Dr Cécile Morvant, médecin généraliste urgentiste et légiste, membre du conseil départemental de l’ordre des médecins d’Ardèche

15. Dr Hervé Sabah, médecin généraliste, Hauts de Seine

16. Dr Antoine Provost, médecin psychiatre, Hauts de Seine

17. Dr Lucienne Coscas-Hatchuel, pédiatre, Paris

18. Dr Jean-Bénédict de Saussure, médecin généraliste, Eure et Loire

19. Dr Dorothée Goudet, psychiatre, Paris

20. Dr Philippe Cosson, médecin addictologue, psychothérapeute, Seine St Denis

21. Dr Brigitte Avignant, médecin généraliste, Yvelines

22. Stéphanie Gattino, psychologue de l’éducation nationale, Val de Marne

23. Aurélie Kalafat, sophrologue, Haut de seine

24. Dr Marie Piot, psychiatre, Hauts de Seine

25. Dr Nadia Idrissi, médecin généraliste, Seine Saint Denis

26. Dr Jean-Pierre Delas, médecin

27. Alice liey, kinésithérapeute,

28. Dr Catherine Caron, médecin addictologue, centre 110, Paris

29. Dr Patricia Joly, médecin psychiatre, Haut de Seine

30. Vinciane Kerkhofs, psychologue clinicienne, Paris

31. Cécile Sarafis, animatrice, conseillère conjugale et familiale au planning familial, Seine Saint denis

32. Sophie Mottu, infirmière et psychologue clinicienne, Val de Marne

33. Annie Gognalon, infirmière scolaire, Seine St Denis

34. Cécile Blanche, sophrologue, Larroque

35. Arlette Zilberg, orthophoniste, Paris

36. Françoise Fanfelle, infirmière retraitée, Moissac

37. Jenny Ann Rydberg, psychologue, Buis les Baronnies

38. Marie-Christine Martin, pédopsychiatre, Paris

39. Mégane Dehouck, psychothérapeute, Landes

40. Catherine Lestang, psychologue, Saint Germain les Corbeils

41. Céline Poirier, infirmière en psychiatrie, Cognac

42. Richard Rossin, chirurgien orthopédiste, Paris

43. Marie-France Caldérone, psychologue clinicienne, Besançon

44. Holde Ruine, psychothérapeute, Yvelines

45. Claudine Berger, infirmière, Sartrouville

46. Ilel Kieser el Baz, psychothérapeute clinicien, Toulouse

47. Guignard Aude, psychologue, Maison Laffite

48. Guillou Patrick, médecin, Le Havre

49. Charlotte Doe De Maindreville, psychologue, Paris

50. Emilie Boutet, psychologue clinicienne, Val d’Oise

51. Chantal Tricaud, psychanalyste, Bordeaux


Vous pouvez soutenir ce manifeste, même si vous n'êtes pas un-e professionnel-le de la santé sur le site pétition-be :

http://www.lapetition.be/en-ligne/manifeste-des-professionnels-de-la-sant-engags-dans-la-prise-en-charge-des-enfants-victimes-de-violences-5943.html