mardi 23 novembre 2010

Rencontre-débat à Tulle le 26 novembre 2010 organisée par la mission aux droits des femmes et à l'égalité avec le Dr Salmona Muriel

Tulle, le 23 novembre 2010


VIOLENCES CONJUGALES : COMMENT S’EN SORTIR ?


En 1999, l’Organisation des Nations Unies a proclamé la journée du 25 novembre « Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes » en invitant les gouvernements à organiser ce jour-là des événements destinés à sensibiliser l’opinion publique à ce fléau.


En Corrèze, la Mission aux droits des femmes et à l’égalité (direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations – DDCSPP) organise une rencontre-débat avec le Docteur Muriel Salmona « La fabrique des violences ou comment fonctionne la mémoire traumatique : le cas des violences conjugales » :


Le vendredi 26 novembre 2010 de 14 h à 17 h

Salle des conférences de la Cité Administrative à Tulle.


Nul n’ignore que les violences dans le couple, particulièrement quand elles sont répétées, ont de graves conséquences sur la santé mentale et physique des femmes qui les subissent. Elles sont également à l’origine d’importants traumatismes sur les enfants qui en sont témoins.


Docteur Salmona, médecin psychiatre spécialisée en psychotraumatologie, abordera toutes les conséquences médicales psychologiques et physiques générées par les situations de peur ou de stress extrêmes provoquées par les violences. Ces troubles psychotraumatiques, dont le symptôme principal est la mémoire traumatique (réminiscences des violences), sont méconnus, sous-estimés, rarement dépistés et diagnostiqués comme tels.


Cette méconnaissance vaudrait également pour les conséquences sociales en matière d’apprentissage, sur les capacités cognitives, sur la socialisation, sur les risques de conduites asociales et de délinquance, sur les risques d’être à nouveau victime de violence ou d’en être auteur. D’où la nécessité d’une prise en charge la plus précoce possible des victimes, afin d’éviter des vies fracassées et d’arrêter un cycle de violences subies ou agies qui se produisent de générations en générations.


L’accès à la conférence est gratuit et ouverte à tout public.

S’inscrire au préalable auprès de la DDCSPP – MDFE : 05 55 21 80 79.

www.memoiretraumatique.org

www.stop-violences.femmes.gouv.fr



lundi 22 novembre 2010

colloque violences conjugales le 24 novembre 2010 à Auxerre organisé par le réseau de santé mentale de l'Yonne


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COLLOQUE VIOLENCES CONJUGALES
Nouvelles perspectives dans la prise en charge des victimes de violences conjugales

le 24 novembre 2010
organisé par le réseau de santé mentale de l'Yonne

MATINEE

9h00 Ouverture du Colloque

Dr KARNYCHEFF Président du RSMY

Mme FADHLAOUI Directrice du RSMY

9h15 CONFERENCE

Dr SALMONA

Psychiatre-Psychothérapeute

Médecin-coordinateur

et Responsable de l'Antenne 92

de l'Institut de victimologie

« La mémoire traumatique » Approche neuropsychologique du traumatisme

11h45 DEBAT à propos des conséquences de ces découvertes sur les modalités de prise en charge

avec les acteurs locaux

12h30 Pause déjeuner

Des stands tenus par nos partenaires Icaunais vous présenteront leurs missions spécifiques auprès des victimes de violences conjugales (ADAVIRS, CIDFF, Croix Rouge Française, DDDFE, SPIP , gendarmerie


APRES-MIDI

14h00 CONFERENCE

PR HENRION

Vice-Président de l’Académie

Nationale de Médecine,

Auteur du Rapport Ministériel

sur les violences conjugales

Médecin Universitaire,

« De la conjugalité à la parentalité: période à haut risque d’émergence de la violence conjugale »

16h30 « APPROCHE PARTENARIALE D’U-NE SITUATION DE VIOLENCES CONJU-GALES »

Les Partenaires du Groupe de travail « Violences Conjugales »

Les réseaux et dispositifs de périnatalité de l’Yonne

Les Médecins et équipes des PMI

Le Service de maternité d’Auxerre

17h45 Clôture du Colloque

Dr KARNYCHEFF, Mme FADHLAOUI


Article de Sokhna FALL sur Lolita de Nabokov : L'ETERNEL DETOURNEMENT DE DOLORES HAZE


L'ETERNEL DÉTOURNEMENT DE DOLORES HAZE

Article de Sokhna Fall
thérapeute familiale, victimologue et ethnologue
vice-présidente de l'Association Mémoire Traumatique et Victimologie
présenté lors du colloque de l'association du 10 novembre 2010
Violences sexuelles : le corps et la sexualité en otage

publié sur le site www.memoiretraumatique.org

C’est une petite victime très particulière que je voudrais évoquer ici. Elle s’appelait Dolorès Haze et venait d’avoir douze ans quand son agresseur l’a prise dans ses filets. Elle vivait avec sa mère ni très chaleureuse ni très protectrice dans une petite ville quelconque des Etats-Unis. Sa vie bascule quand un élégant étranger s’installe pour quelques mois dans la chambre mise en location par Mme Haze. Celle-ci tombe rapidement amoureuse du beau locataire, tandis que celui-ci se prend de passion pour … Dolorès. Il courtise la mère pour approcher la fille, selon une stratégie bien connue et projette même de tuer Mme Haze après l’avoir épousée. Un coup de pouce du destin lui évite cette peine puisque la mère de Dolorès est renversée par une voiture alors qu’elle s’échappe dans la rue, affolée par la lecture du journal intime du locataire qui révèle sa passion sexuelle pour l’enfant. Le pseudo-veuf va alors chercher Dolorès dans son camp de vacances et lui annonce qu’il est dorénavant son père. Il a déjà pris l’habitude de la cerner de ses flatteries, frôlements, frottements et caresses. Il obtient assez vite, mi-ravi mi-déçu de cette facilité, qu’elle s’offre à lui dans un hôtel. Ils passent ensuite de longues semaines de motel en motel « à faire des choses dégoûtantes au lieu de se comporter comme des gens normaux » selon les mots de Dolorès. Les « caresses spéciales » du « beau-père » sont récompensées par des chandails, des jupettes ou des sucettes dont est friande l’adolescente. Plus tard, Dolorès, séduite par la pensée brillante de son professeur de théâtre s’enfuit avec lui. Il se révèle un pire tortionnaire que son « beau-père » incestueux. Elle fuit à nouveau, se marie avec un jeune homme simple et meurt à dix-sept ans en mettant au monde leur enfant. Le premier agresseur décède en prison après avoir assassiné le professeur de théâtre.

C’est le surnom charmant que donnait à Dolorès son tourmenteur qu’a généralement retenu le public : « Lolita ». C’est aussi le titre du roman écrit, comme une « confession » du « beau-père » criminel, par l’écrivain russo-américain Vladimir Nabokov entre 1949 et 1954 et publié pour la première fois avec beaucoup de difficultés en 1955 par un éditeur parisien douteux1. Le génie de Nabokov est d’avoir fait de ce récit sordide une œuvre magique, sensible, poétique et pourtant, si l’on veut bien le lire, sans aucune complaisance envers l’agresseur de Lolita et sans ambiguïté sur le fait que Dolorès, — prénom choisi par Nabokov parce que : « Le sort cruel de ma petite fille devait être pris en compte en plus de la joliesse et de la limpidité. Dolorès lui fournissait également un autre diminutif, plus ordinaire, plus familier et enfantin, Dolly »2 — n’est « Lolita » que par les perversions de son tourmenteur. « Dolores » signifie « douleurs » en espagnol.

L’histoire de cette petite victime de papier me semble exemplaire de celle des enfants victimes d’agressions sexuelles et des représentations qui s’y attachent. Au premier « détournement » sexuel de Lolita par Humbert-Humbert – « Ce double grondement est, il me semble, très repoussant, très suggestif. C’est un nom haïssable pour une personne haïssable »3, disait Nabokov – va succéder une série interminable d’autres détournements qui assignent éternellement cette adolescente, comme tant d’autres, à une place de victime accusée de sa propre victimation.

Qui est Lolita ? A en croire bien des commentateurs, des critiques, des paraphraseurs, des paroliers, des lecteurs, mais aussi les dictionnaires, les publicités, certains stylistes de mode, le grand public, Lolita est une : « une toute jeune fille au physique attrayant, aux manières aguicheuses, à l’air faussement candide »4, « une toute jeune fille qui a des rapports sexuels avec un homme plus âgé qu’elle d’au moins dix ans, mais qui est plutôt âgé de 30 ou 40 ans », qui« tombe amoureuse d’un quadragénaire », qui « est jugée perverse et démoniaque »5. Etc. Qu’en dit Humbert-Humbert pour sa part ? Il avoue, par exemple : « Pourquoi sa façon de marcher – ce n’est qu’une enfant, notez bien une simple enfant ! m’excite-t-elle si abominablement ? Analysons-la. Les pieds légèrement rentrés. Une sorte de tortillement élastique en dessous du genou qui se prolonge jusqu’à la chute de chaque pas. Une démarche un tantinet traînante. Très infantile, infiniment racoleuse »6. Humbert-Humbert lui-même ne décrit nullement une « adolescente-amoureuse-d’un-quadragénaire-qui-cherche-à-le-séduire-par-ses-manœuvres-perverses ». Il décrit exactement comment c’est lui qui souhaite s’approprier l’innocente désinvolture de cette fillette. Ce que Lolita a de si « racoleur » pour Humbert comme pour tous les pédocriminels, c’est son « infantilisme » même. Il ne cache pas non plus le peu d’intérêt qu’il a pour Lolita elle-même en la décrivant comme une « charmante morveuse élevée au-dessus d’une existence ordinaire par la seule vertu de l’amour singulier qui lui est prodigué »7.

Par quel tour de passe-passe Dolorès est-elle devenue cette dangereuse intrigante en chaussettes de tennis ? Bryan Boyd, biographe de Nabokov rapporte ainsi qu’un critique « déclara (…) que le thème du livre "n’est pas la corruption d’une enfant innocente par un adulte retors, mais l’exploitation d’un adulte faible par une enfant corrompue" (…) Mais comment peut-on dire une chose pareille, s’exclame Boyd, alors que Humbert confesse très ouvertement ce qu’il a fait à Lolita et à l’homme qu’il a assassiné ? »8. Mais oui, comment peut-on dire cela ? (Encore que l’adjectif « corrompue » pose une autre question : corrompue, par qui alors ?).

Nabokov soupçonnait que les amateurs de pornographie, d’abord alléchés par la forme du livre – journal d’un criminel sexuel – l’avaient ensuite abandonné déçus de ne pas y trouver leur pitance. Je serais tentée de penser que la plupart des commentateurs de « Lolita » ne l’ont pas non plus lu en entier, voire pas lu du tout. De même qu’on n’écoute pas les petites victimes, ne retenant de leur discours enchevêtré que ce qui atténue la perception de l’horreur en donnant raison à l’agresseur, la plupart des lecteurs ne semblent pas avoir « écouté » Lolita.

Nabokov défendit toujours l’honneur de son héroïne, en pure perte. Ses contemporains s’agitèrent jusqu’au scandale autour du caractère « immoral » du livre, tout en ignorant ou transformant dans vergogne son contenu qui en fait au contraire « une histoire hautement morale »9, comme le disait l’auteur à un ami qui redoutait de le lire. Dans une interview où on l’invitait à comparer l’histoire de Dolorès Haze aux situations fréquentes d’union entre des hommes murs et de très jeunes filles, Nabokov précisait: « Humbert aimait les "fillettes" – pas simplement les "jeunes filles". Les nymphettes sont des filles-enfants, pas des starlettes ou des "sex kittens", Lolita avait douze ans, pas dix-huit, quand Humbert a fait sa connaissance. Souvenez-vous que, quand elle a quatorze ans, il parle d’elle comme de sa "maîtresse vieillissante" »10. Cet échange rappelle la manie des média de troquer, quasi systématiquement, le terme « fillette » ou « adolescente de dix ou douze ans » pour celui de « jeune fille » quand il s’agit de désigner la victime d’un pédocriminel. Nabokov affirmait encore, à un critique qui voulait voir chez Humbert-Humbert « une qualité touchante et très marquée – celle de l’artiste gâté. » : « Je le dirais autrement : Humbert-Humbert est un misérable, vaniteux et cruel, qui réussit à paraître "touchant". Cette épithète, dans son sens vrai, tout irisée de larmes, ne peut s’appliquer qu’à ma malheureuse petite fille »11. Et tout le monde reste sourd. Bryan Boyd rapporte que Nabokov « fut très choqué lorsque à l’occasion de la Toussaint, une petite fille de huit ou neuf ans vint frapper à sa porte pour lui demander des bonbons, déguisée par ses parents en Lolita, avec une queue de cheval, une raquette de tennis et un écriteau où l’on lisait "L-o-l-i-t-a". Avant la parution du livre, il avait exigé qu’il n’y ait pas de petite fille sur la couverture, et maintenant que l’adaptation cinématographique devenait de plus en plus probable, il averti son éditeur qu’il opposerait [son] veto à l’utilisation d’une véritable enfant »12. Lorsque l’adaptation cinématographique fut effectivement en cours de réalisation par Stanley Kubrick, Nabokov fut confronté à d’autres contresens révélateurs : « pour apaiser les aristarques et les guides moraux du cinéma américain, Haris et Kubrick voulaient ainsi qu’à la fin du film Lolita épouse Humbert avec la bénédiction de la famille »13. Quelques lecteurs lucides ont tenté d’éclairer les autres, comme E. Janeway dans The New York Times Book Review de 1958 : « Humbert est chaque homme mû par le désir. Il veut tellement sa Lolita qu’il ne lui vient jamais à l’esprit de la considérer comme un être humain : elle n’est pour lui qu’un rêve incarné […] Quant à son contenu pornographique, je ne connais guère de livres plus susceptibles d’éteindre les flammes de la concupiscence que cette description exacte et immédiate de ses conséquences. »14

Alors comment peut-on encore écrire comme Paris-Match en 1977, que c’est une « Lolita de 13 ans » qui a fait de Roman Polanski « un maudit ». L’article, comme d’autres on le sait, nous décrit comment, par ses « t-shirts », « ses formes bronzées », qui « lui donnent nettement plus que son âge, d’ailleurs plus près de 14 ans que de 13 », par le fait qu’elle avait déjà eu (comme Lolita d’ailleurs) « des rapports sexuels avec un boy-friend de 17 ans » ( ! ) et qu’elle avait la bénédiction de sa belle-mère pour fréquenter le metteur en scène, « la jeune "victime" pervertie par Polanski n’était pas aussi innocente qu’on l’avait cru »15 (feu d’artifice de contresens : victime/pervertie/pas/innocente ??). Il se pourrait, après tout, qu’inviter « Lolita » ici soit une manière inconsciente de reconnaître la réalité des faits : un adulte toujours puissant par sa célébrité, son lien de parenté, son autorité naturelle, la bénédiction d’un autre adulte, etc. ne peut prétendre sans déformer lourdement les faits avoir obtenu le libre consentement d’un ou d’une adolescent(e), ou d’un ou d’une enfant.

Chaque fois, on assiste finalement au même processus d’inversion si souvent décrit et dénoncé par Bernard Lempert16. La cruauté de l’agresseur, ses stratégies odieuses, sa lâcheté s’effacent dans l’ombre de sa victime diabolisée. Bryan Boyd analysait justement que tant de lecteurs « n’accepte(nt) que la version de Humbert, il(s) réagi(ssent) à son éloquence, non aux faits exposés (…). En présentant le récit si franchement du point de vue de Humbert, Nabokov nous met en garde contre le pouvoir de l’esprit à excuser le mal qu’il peut causer en le rationalisant – et plus l’esprit est puissant, plus il faut se tenir en garde. »17. Autant qu’excuser le mal, il s’agit de l’exorciser, le faire disparaître « comme réalité extérieure » aurait dit Sandor Ferenczi, décrivant le mécanisme de l’identification à l’agresseur. Cette position psychique, précisait-il, permet à l’enfant, privé de secours et de sollicitude alors qu’il est livré à la « passion sexuelle » d’un adulte , « de maintenir la situation de tendresse antérieure ». Par ce procédé, la victime peut rendre le traumatisme « nul et non avenu »18. On pourrait donc faire l’hypothèse que chaque lecteur, chaque vulgarisateur de « Lolita » qui voit en elle, et en chacune de ses « sœurs » ou en chacun de ses « frères » d’infortune, « une enfant perverse exploitant un adulte faible », abrite en fait un enfant identifié à l’agresseur qui préfère croire que ce sont les enfants qui sont mauvais, et qu’il n’existe pas d’adulte assez mauvais pour détruire ainsi… la situation de tendresse antérieure. Mais alors, tous ces doutes, toute cette incrédulité, toutes accusations, toutes ces questions aux enfants victimes : « mais pourquoi l’as-tu suivi ? », « mais pourquoi n’as-tu pas dit non ? » « tu enjolives ! », « ce n’est pas possible ! », « tu as dû faire quelque chose de mal… »…, ne seraient que cela : la protestation effrayée d’un enfant jamais secouru qui refuse que l’irréparable ait eu lieu… et qui invente aux dépens des autres enfants un monde fantastique où les adultes sont peut-être étranges mais pas plus dangereux qu’un lapin blanc trop pressé…

« Lolita » est devenu un nom commun. Soit, mais alors la définition exacte devrait en être : « fillette de douze ans, ou plus, ou moins, victime d’inceste ou de la passion sexuelle perverse d’un adulte ». Et l’on pourrait apprécier que « Humbert-Humbert », « Hum » comme le désignait Lolita avec dédain, indique désormais un des ces prédateurs d’enfants qui maquillent leurs crimes en déclarations d’amour.

Sokhna Fall, novembre 2010

1 NABOKOV Vladimir (1955) : Lolita, Éditions Gallimard, Folio, 2001, pour la traduction française
2 NABOKOV (1973) : Partis pris, Robert Laffont, Pavillons, 1999 pour la traduction française, p.29
3 NABOKOV (1973) op. cit., p.29
4 LE PETIT ROBERT 2006, à l’article « nymphette », renvoi de l’article « lolita ».
5 FIZE Michel (2009) : Antimanuel d’adolescence, Les Éditions de l’homme, p.83
6 NABOKOV (1955) op. cit., p. 87
7 Cité par BOYD Bryan (1991) : Nabokov. 2. Les années américaines, Biographies NRF Gallimard, 1999 pour la traduction française p.265
8 BOYD (1991) op. cit., p.258
9 BOYD (1991) op. cit., p.295
10 NABOKOV (1985) op. cit.,, p.87
11 NABOKOV (1985) op. cit.,, p.88
12 BOYD (1991) op. cit., p.414
13 BOYD (1991) op. cit., p.428
14 BOYD (1991) op. cit., p.404
15 http://www.parismatch.com/People-Match/Cinema/Actu/Roman-Polanski.-Une-Lolita-de-13-ans-a-fait-de-lui-un-maudit-131594
16 LEMPERT Bernard, dernier ouvrage publié (2008) : Le tueur sur un canapé jaune. Les rêves et la mémoire traumatique, Éditions du Seuil.
17 BOYD (1991) op. cit., p.260
18 FERENCZI Sandor (1932): « Confusion de langue entre les adultes et l’enfant. Le langage de la tendresse et de la passion », in Psychanalyse IV, Éditions Payot, 1982, pour la traduction française, pp.125-147.

Colloque organisé par l'association Entraide Violences conjugales par : De la grossesse à la maternité le 23 novembre 2010 à Beauvais


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COLLOQUE DÉPARTEMENTAL

VIOLENCES CONJUGALES
de la grossesse à la maternité

Association Entraide
le 23 novembre 2010 à Beauvais


Le Dr Muriel Salmona intervient le matin :
Qu'est-ce que la violence conjugale : spécificité pendant la grossesse, données épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques


PROGRAMME


8h30l Accueil des participants

9h00l Ouverture et évolution législative

Isabelle FUHRER,

Présidente d’Entraide

9h15l Introduction de la journée

Olivia MONS ,

Chargée de communication à l’ INAVEM ,

en qualité de modérateur

9h30l Qu’est ce que la violence conjugale?

Spécificités pendant la grossesse: données épistémologiques,

cliniques et thérapeutiques.

Muriel SALMONA,

Psychiatre, psychothérapeute,

Médecin coordinateur responsable Antenne92,

présidente de l’association

« mémoire traumatique et victimologie »

10h15l Aspects périnataux de la violence conjugales.

Marie –Agnès POULAIN,

sage-femme, directrice de l’école de sage-femmes-CHU Amiens,

membre du Conseil scientifique du réseau périnatal de Picardie

Odile CORDIER, sage-femme

Catherine JOUNEAU, conseillère conjugale et familiale,

Rozenn LECHANNONY, médecin PMI ,Conseil Général de l’Oise

Chrystel HENNY-JAMES,

Psychologue, Centre Hospitalier Beauvais

11h15l Que se passe-t-il dans la tête de l’homme violent pendant la

grossesse?

Alain LEGRAND,

Psychologue et psychanalyste, à SOS-Violences familiales (Paris)

membre de la Fédération Nationale des Associations et des Centres

de prise en charge d’Auteurs de Violences conjugales et familiales

12h00l Questions - Débat



12h30l Déjeuner libre

**********



14h00l Conséquences des violences conjugales sur la relation

mére-enfant.

Delphine COZETTE , Psychologue Unité mère-enfant Clinique

Pauchet-Amiens, Doctorante, membre du laboratoire de psychologie

Appliquée UPJV, Amiens

14h45l Le nourrisson dans un climat de violences conjugales : rôle,

place et enjeux.

Emmanuelle PIET,

Présidente du collectif féministe contre le viol, Médecin de protection

maternelle et infantile (PMI)

15h30l Peut on être « un bon père » en étant un « mauvais mari »:

regard croisé

James JUAN ,

Procureur de la République- TGI de Beauvais

Stéphanie CITRAY ,

Vice Présidente, Juge des Affaires Familiales– TGI De Beauvais

16h15l Questions-débat

16h45l Conclusion et perspectives

Olivia MONS ,

Chargée de communication à l’ INAVEM ,

en qualité de modérateur

17h00l Clôture

Isabelle FUHRER,

Présidente d’Entraide

mardi 16 novembre 2010

intervention sur "Quelles prises en compte des violences sexuelles dans la prostitution" lors de la journée européenne de l'Amicale du Nid le 15/11

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Madame Marcovich : La prostitution en Europe
Intervention entre 10 h 30 et 11 h - objectif : resituer les
savoirs par rapport à cette problématique

Madame Salmona : Quelles prises en compte des violences sexuelles
dans la prostitution
Intervention entre 11 h 00 et 11 h 45 - objectif : confronter la
vision d'une chercheure avec la pratique du terrain

11 h 45 - 12 h 30 : débat avec la salle
Ateliers avec Madame Ronai l'après-midi


En partenariat avec la ville et l'école de psychologie sociale de Wroclaw, en Pologne

intervention au Puy en Velay "Viols et autres agressions sexuelles" les 17 et 18 novembre 2010



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Journée du 17 Novembre



Recueil de la parole accompagner les femmes dans leur prise de parole


- Présentation du Collectif Féministe Contre le Viol


- Prendre la mesure de l'ampleur de ces violences en France et sur le département,


- Connaître le cadre juridique (notamment les modifications récentes de la législation concernant les agressions sexuelles)


Dépister et reperer les violences sexuelles subies





- Echanges


Intervenantes : Emmanuelle Piet, médecin départementale de PMI, chargée des centres de planification familiale et présidente du CFCV




Journée du 18 Novembre



Retentissements psychotraumatiques des violences sexuelles, mieux les connaître pour mieux prendre en charge les victimes


- La mémoire traumatique


- Comprendre les retentissements de ces violences sur les victimes et repérer les signes de souffrance afin de mieux les aider et les soutenir


- Mieux comprendre l'importance d'une prise en charge spécifique et précoce


- Echanges


Intervenante : Muriel Salmona, psychiatre psychothérapeute, médecin coordinateure, responsable de l'Antenne 92 de l'Institut de victimologie, présidente de l'association Mémoire traumatique et Victimologie


16h30 : Clôture de la journée : Synthèse et perspectives

intervention à Vesoul "violences au sein du couple : femmes en danger" le 16 novembre 2010


Le Conseil Départemental de l’Accès au Droit de la Haute-Saône


a le plaisir de vous convier

au colloque intitulé



“VIOLENCES AU SEIN DU COUPLE : FEMMES EN DANGER ”

(Approche pluridisciplinaire)



qui se tiendra


le mardi 16 novembre 2010


à L'Institut Universitaire de Formation des Maîtres (IUFM),

Route de Saint Loup à VESOUL



A voir sur place l’Exposition Cicatrices


Programme du colloque :


8 h 30 : Accueil - Café


9 h 00 : Ouverture du colloque par le Président du CDAD 70


I. Victimes : faites vous connaître, faites vous reconnaître.


- De l’approche militante à l’approche institutionnelle :

* Intervention de Mélanie GEOFFROY, chargée de mission départementale aux droits des femmes et à l’égalité. (9 h 15 à 9h30)


- De l’approche juridique : les procédures civiles et les procédures pénales :

* Intervention de Maître Marie-Josèphe LASSUS-PHILIPPE, avocat.

(9 h 30 à 10 h 00, 10h15) 10 ou 15 mn échange


- De l’approche médicale : les mécanismes des violences : quels sont les mécanismes psychotraumatismes ? quelles conséquences sur la santé physique ?

* Intervention de Muriel SALMONA, psychiatre-victimologue.

De 10 h 30 à 11 h 30 (avec un temps d’échange)


II. Les violences ne sont pas une fatalité.


Table ronde avec les acteurs Hauts-Saônois :

Le Centre d’information du droit des femmes et des familles (CIDFF), l’Association Victime Aide Médiation (AVAM), le Conseil Général, le Service d’Accueil des Femmes en Difficultés (SAFED), le Procureur de la République, le Juge aux Affaires Familiales (JAF) et le Juge de l’Application des peines (JAP),

De 11 h 30 à 12 h 15.

12 h 15 : Clôture du colloque par Yves KRATTINGER, Président du Conseil Général de la Haute-Saône ou Michel WEYERMANN

et par Eric FREYSSELINARD, Préfet de Haute-Saône.


12 h 30 : Verre de l’amitié.