DES NOUVELLES DE NOTRE QUESTIONNAIRE
Dans le cadre de la campagne STOP AU DÉNI, nous avons lancé un questionnaire d’auto-évaluation de l’impact des violences sexuelles sur la santé et la qualité de vie, et sur leur prise en charge et le parcours de soin à remplir de façon anonyme en ligne ou bien par écrit avec envoi par courrier. Ce questionnaire se compose de plus de 150 questions quantitatives et qualitatives et offre de nombreuses possibilités de témoigner et de laisser des commentaires. Il s’agit d’une première, ce questionnaire va apporter de précieux renseignements sur la réalité de ce que vivent les victimes de violences sexuelles et l’état des lieux de leur prise en charge. Ce sera un outil important pour améliorer la protection et les soins des victimes de violences sexuelles. L'analyse des résultats de l'enquête permettra d'éclairer les pouvoirs publics et les institutions médicales sur les mesures nécessaires pour faire face à ce grave problème de santé publique.
Le questionnaire est en ligne ICI : http://stopaudeni.com/questionnaire
A ce jour, nous avons déjà reçu plus de 920 réponses à ce questionnaire.
Dès le mois de juin nous commencerons à diffuser les résultats au cours de campagnes successives d’information. Ce questionnaire fera l’objet de plusieurs publications et d’un rapport sur le parcours de soins et de prise en charge des victimes de violences qui sera présenté à la MIPROF, aux ministères concernés et aux élu-e-s. Nous présenterons également une partie des résultats du questionnaire les 20 et 25 novembre (Journée Internationale des Droits de l’Enfant et Journée Internationale de Lutte contre les Violences Faites aux Femmes) et l’ensemble des résultats sera diffusé lors d’un colloque en 2015.
Dès le mois de juin nous commencerons à diffuser les résultats au cours de campagnes successives d’information. Ce questionnaire fera l’objet de plusieurs publications et d’un rapport sur le parcours de soins et de prise en charge des victimes de violences qui sera présenté à la MIPROF, aux ministères concernés et aux élu-e-s. Nous présenterons également une partie des résultats du questionnaire les 20 et 25 novembre (Journée Internationale des Droits de l’Enfant et Journée Internationale de Lutte contre les Violences Faites aux Femmes) et l’ensemble des résultats sera diffusé lors d’un colloque en 2015.
POUR VOUS DONNER UN PETIT APERÇU DES INFORMATIONS RÉCOLTÉES À CE JOUR :
Sans surprise la très grande majorité des victimes sont des femmes, plus de 65% des victimes l’ont été en premier lieu dans leur enfance, le plus souvent très tôt et de façon répétée, elles ne se sont presque jamais senties protégées, en particulier celles qui étaient les plus vulnérables : celles qui étaient en situation de handicap rapportent qu’elles sont 0% à avoir été protégées, et seulement 1% d’entre elles ont pu bénéficier de solidarité et de soutien.
Les parcours de prise en charge et de soins ont été difficiles pour toutes les victimes, et ce alors que pour 81% d’entre elles l’impact des violences sexuelles sur leur santé mentale a été important (21%) et très important (60%), et pour 16% assez important, pour 2% peu important et 0% pas important. Elles sont 47% à avoir fait tentatives de suicides.
Les victimes, dans leur immense majorité, ont dû mettre en place seules des stratégies pour se protéger et survivre.
Les enfants victimes de violences sexuelles ont pour la majorité d’entre eux mis plusieurs année avant de pouvoir parler des violences subies.
Pour près de 90% des victimes le plus important c’est la formation des professionnel-le-s de la santé, suivi de l’information sur les conséquences et les mécanismes psychotraumatiques, la création de centres de santé spécialisés et la gratuité des soins.
Nous continuerons à recueillir les réponses jusqu’en juin 2014, vous pouvez donc continuer à proposer et diffuser ce questionnaire autour de vous, nous vous en remercions.
La campagne STOP AU DÉNI lancé le 8 mars 2014 par notre association Mémoire Traumatique et Victimologie pour lutter contre la loi du silence imposée aux victimes de violences sexuelles, le déni des violences qu'elles ont subies et de leurs conséquences, l'impunité des agresseurs, l'absence de protection et de solidarité, ainsi que l'abandon sans soin appropriés qui est leur quotidien alors qu'elles sont exposées continuellement à des dangers, des maltraitances, des situations de précarité et que l'impact sur leur santé est très lourd. Le viol étant avec la torture un des pires traumatismes que l'on puisse subir.
- un clip-vidéo de 2mn "Et pourtant c'était un viol" réalisé par Thibaut Oskian qui a été vu plus de 17 500 fois que vous pouvez voir en cliquant sur ce lien :
https://www.youtube.com/watch?v=0P0dy4wsLNo
https://www.youtube.com/watch?v=0P0dy4wsLNo
- une affiche photo de Kasia Kosinski
- un dossier de presse très détaillé et riche en informations à télécharger sur ce lien : http://www.memoiretraumatique.org/assets/files/StopAuDeni_DossierDePresse.pdf
- des pétitions à signer : http://stopaudeni.com/petitions
D'autre par nous vous invitons à lire un long article très complet que Muriel Samona a écrit et posté sur son blog MEDIAPART sur la pédocriminalité sexuelle : "Il est urgent de sortir du déni face à la pédocriminalité sexuelle"
Et toujours l'article sur le viol de la revue Santé Mentale : "Le viol, crime absolu"
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