L'association Mémoire Traumatique et Victimologie se mobilise pour les sinistrés de l'incendie dramatique des 17-19 rue Jules Valles à Saint-Ouen, joignez-vous à nous en signant la pétition, c'est URGENT le procès du bailleur a lieu le 30 mars 2011
PETITION EN SOUTIEN AUX SINISTRES DES 17 – 19 RUE JULES VALLES A SAINT-OUEN (93)
À SIGNER EN LIGNE EN CLIQUANT SUR LE LIEN :
http://www.lapetition.be/petition.php?petid=9550
Le 25 janvier 2010, Aminata et Ismaël, une jeune femme et son enfant de 4 ans, ont péri dans l’incendie de leur appartement des 17-19 rue Jules Vallès à Saint-Ouen. Plus d’un an après ce drame, nous sommes forcés de constater l’inertie des pouvoirs publics : les familles sinistrées sont toujours à l’hôtel (où elles ne peuvent pas cuisiner, ce qui décuple leurs frais quotidiens), les enfants sont toujours hébergés loin de leur école, aucun relogement n’a été mis en place, il n’y a pas de réponse quant à l’examen des demandes de régularisation administrative de certains sinistrés, l’immeuble est toujours sordide et dans les mains d’un marchand de sommeil, les travaux ne sont pas engagés. Il est aussi important que triste de rappeler que la situation de cet immeuble est connue depuis bien longtemps des autorités municipales et préfectorales.
Les familles se sentent laissées pour compte, elles sont traumatisées. Les enfants font des cauchemars, ils en parlent encore, les souvenirs sont toujours très intenses. Les familles ont assisté, impuissantes à la mort d’Ismaël et d’Aminata, elles ont tout vu, tout entendu, et pourtant aucun suivi psychologique n’a été mis en place.
Conséquences pour la santé des familles, (analyse de la situation le 13/03/2011, par le Dr Muriel Salmona psychiatre spécialisée en psychotraumatologie et en victimologie, responsable de l'Institut de victimologie des Hauts de Seine. www.memoiretraumatique.org) :
Pour tous les sinistrés de l'incendie, ce drame a des conséquences psychotraumatiques qui sont des conséquences normales et habituelles après des évènements aussi traumatisants, avec la mise en place d'une mémoire traumatique.
Cette mémoire traumatique peut lors de réminiscences, de flash-back et de cauchemars, leur faire revivre à l'identique l'incendie et leur faire entendre à nouveau les cris des victimes avec la même terreur, le même effroi et le même désespoir qu'au moment du drame. Cette mémoire traumatique n'est pas contrôlable et elle se réactive lors de situations qui rappellent l'évènement (comme les lieux, les situations d'insécurité, de stress). Cette réactivation peut se faire encore pendant des années après l'évènement. Elle est à l'origine de grandes souffrances, de sentiments de danger imminent, de crises d'angoisse, de troubles du sommeil, de conduites d'évitements et de troubles cognitifs qui peuvent conduire à un état dépressif.
Pour que cette mémoire traumatique ne se réactive pas et pour éviter de graves souffrances et préserver l'état de santé des sinistrés, il est absolument nécessaire de tout mettre en œuvre pour les soigner, les protéger et les prendre en charge afin qu'ils puissent se sentir en sécurité.
Il est donc essentiel qu'ils ne retournent pas vivre dans l'immeuble où a eu lieu l'incendie, et qu'ils soient relogés dans un immeuble offrant toutes les garanties de sécurité, il est tout aussi essentiel que leur situation administrative puisse être réexaminée.
Les signataires de cette pétition exigent :
- le relogement immédiat, décent et pérenne dans le parc social des personnes hébergées à l’hôtel ;
- le réexamen promis par l’Etat des situations administratives des habitants dépourvus de titre-séjour en prenant en compte le drame qu’ils ont vécu ;
- le relogement des habitants, et en priorité des familles en situation de sur-occupation locative, encore dans les immeubles, par l’Etat, la ville, et le bailleur qui rachètera le lieu ;
- l’expropriation de ces immeubles et leur transformation en logements sociaux, pourtant annoncées par la ville de Saint-Ouen avec l’appui de l’Etat.
Contact : memoiretraumatique.org
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