dimanche 18 novembre 2018

Pourquoi tant de cruauté vis-à-vis des victimes de viols ? Pourquoi tant d’injustice ? Levons-nous ! STOP à l’impunité des crimes sexuels Muriel Salmona


Pourquoi tant de cruauté vis-à-vis des victimes de viols ? Pourquoi tant d’injustice ?  Levons-nous ! 
STOP à l’impunité des crimes sexuels 




Dre Muriel Salmona, 
psychiatre, psychotraumatologue
présidente de l’association Mémoire Traumatique et Victimologie
drmsalmona@gmail.com
18 novembre 2018

Pétition à signer et à diffuser STOP À L’IMPUNITÉ DES CRIMES SEXUELS qui est co-signée par 29 asso et qui a recueilli 61500 signatures ICI https://www.mesopinions.com/petition/justice/stop-mpunite-crimes-sexuels/35266



Les traitements judiciaires des plaintes pour viol les plus choquants se succèdent à un rythme de plus en plus infernal et nous laissent sans voix, abasourdies tant ils sont injustes, inconcevables et cruels pour les victimes, classement sans suite, déqualification, non-lieux, peines avec sursis, acquittement. Après Justine et Sarah, la litanie des noms de victimes de viols que la justice ne reconnait pas ou met en grand danger s’égrène, Angélique, Alicia, Julie, des filles de 11 et 13, 14 ans mais également Virginie, Éva, et toutes celles et ceux dont on a pas les noms comme cette adolescente de 13 ans handicapée violée dans des toilettes publiques dont l’accusé vient d’être acquitté à Rodez, tous ces enfants victimes de viols par des adultes toutes ces victimes d’inceste, ces adolescent.es et ces adultes handicapé.es, ces victimes de viols conjugaux, de viols dans les cadres des institutions, du travail, du soin… Partout, tout le temps, sans fin…

La machine judiciaire non seulement échoue presque totalement à condamner les violeurs mais elle broie inexorablement les victimes en les abandonnant sans protection, ni reconnaissance, ni soins, et en les rendant responsables et complices des crimes qu’elles ont subis avec une cruauté sans nom, tandis que leurs bourreaux sont déresponsabilisés et que leurs actes restent impunis. 

La loi Schiappa d’août 2018, comme nous l’avions dénoncé (cf le fiasco d’une loi censée protéger les victimes mineures de violences sexuelles) ne protège pas plus les victimes de viols mineures. Et cette absence de protection touche la très grande majorité des victimes de viol. L’absence d’âge seuil de consentement, l’absence d’abrogation de la loi Perben II qui autorise les déqualifications, l’absence d’obligation de s’assurer d’un consentement libre, volontaire et éclairé entendant compte du contexte, l’absence de reconnaissance de l’amnésie traumatique et des autres troubles traumatiques comme un obstacle majeur suspendant la prescription, l’absence d’imprescriptibilité pour ces crimes, l’absence de volonté politique, de réformes et de budgets à hauteur de l’urgence de ce problème majeur de droits humains et sociaux, et de santé publique aux conséquences désastreuses (cf Hillis et OMS 2016), font que le viol reste un crime impuni et que les victimes restent abandonnées sans protection ni justice.

Les conséquences psychotraumatiques des viols qui sont des atteintes neuro-biologiques universelles de violences terrorisantes et impensables qui vont avoir de très lourdes conséquences sur leur santé sont même reprochées aux victimes, dans un retournement pervers on considère leurs symptômes psychotraumatiques tels que la sidération et la dissociation traumatiques qui les paralyse, les met dans l’incapacité des défendre face aux violences, d’y échapper (emprise) ou de s’en souvenir (amnésie traumatique), la mémoire traumatique qui leur fait revivre comme une torture sans fin les pires moments des violences et les stratégies de survie que les victimes doivent mettre en place (évitement et conduites dissociantes à risque) comme des preuves de l’absence du crime : elle y a consenti, elle ment et invente tout, elle est folle, elle fait n’importe quoi et n’a donc aucune crédibilité. 

Les conséquences psychotraumatiques des viols sont parfaitement connues et très bien étudiées internationalement depuis plus de 30 ans elles sont équivalentes aux conséquences psychotraumatiques des tortures, elles ont un impact grave sur la santé physique mentale des victimes à long terme que l'ont peut traiter (les atteintes neurologiques se réparent), particulièrement sur les enfants et sont reconnues comme un problème de santé publique majeur (Brown, 2009 ; Felitti et Anda, 2010, Hillis, 2016, Fulu, 2017, cf Manifeste stop aux violences envers les enfants), IVSEA, 2015, ; OMS, 2010, 2014 ; 2016)? Cela n’empêche pas qu’elles soient incroyablement méconnues et même encore contestées par le corps médical, les forces de l’ordre et la justice, dans une volonté affirmée de continuer coûte que coûte à faire taire les victimes, de les abandonner et de les culpabiliser aussitôt qu’elles essaient de se plaindre ou de parler, ce qui constitue une grave discrimination.

Comment les instances de notre État dit de droit peuvent-elles tolérer une telle situation inique ?

À quand une réponse des pouvoirs publics à la hauteur de la gravité de l’atteinte aux droits fondamentaux, à l’intégrité et la dignité des victimes de ces crimes qui sont des actes cruels, dégradants et inhumains ? 

À quand un réponse des pouvoirs publics à la hauteur du scandale d’une société injuste qui laisse des crimes impunis dans 99% des cas, qui abandonne depuis toujours les victimes à leurs bourreaux sans les protéger, et sans offrir une réelle prise charge aux très graves conséquences psychotraumatiques des violences subies qui impactent lourdement leur santé à long terme, occasionnant pour elles une perte de chance considérable et scandaleuse, d’autant plus qu’il est possible de les éviter en soignant leurs psychotraumatismes (Hillis, 2016) ?

À quand des lois qui respectent les droits internationaux et européens des enfants et la convention européenne d’Istanbul ? Quand va-t-on enfin responsabiliser les violeurs qui ne se sont pas assuré face à une personne adulte d’un consentement libre, volontaire et éclairé dans un contexte adapté et sans contrainte, et considérer qu’aucune personne ne peut consentir à des atteintes à sa dignité et à son intégrité ? Quand notre code pénal va-t-il prendre en compte la spécificité des enfants qui en aucun cas ne peuvent consentir, ni ne peuvent subir sans atteinte grave à leur intégrité et leur dignité une pénétration sexuelle en de-ça d’un seuil d’âge ? Dans la définition d’un viol en définissant le viol sur des mineurs de moins de 15 ans et sur des mineurs en cas d’inceste, de handicap et en relation d’autorité comme le viol pour les adultes ne tient pas compte de la spécificité des enfants et ne protège pas les enfants les plus jeunes et les plus en situation de vulnérabilité d’actes de nature sexuelle cruels, inhumains et dégradants.C’est une faille majeur de notre code pénal qui n’a malheureusement pas été corrigé par la nouvelle loi sur les violences sexuelles et sexiste dite loi Schiappa votée le 3 aout 2018 (cf mon article Fiasco d’une loi censée renforcer la protection des mineurs contre les violences sexuelles, juillet 2018), il n’y a toujours pas de seuil d’âge du consentement ou d'infraction spécifique de viol sur mineure deçà d'un certain âge et une pénétration sur un mineur de moins de 15 ans ou en cas d’inceste de handicap ou de relation d’autorité sur un mineur de moins de 18 ans n’est pas considérée automatiquement comme un viol, alors que plus de 80% des Français y était favorables (cf sondage Ipsos pour l’association Mémoire Traumatique et Victimologie de juin 2018).

À quand des excuses nationales auprès des victimes de pédocriminalité sexuelle comme l’a fait en Australie le Premier ministre Scott Morrison, en reconnaissant devant le Parlement que l’État n’avait pas été à la hauteur face à des « crimes maléfiques » ?

Pour rappel :

Les chiffres des viols sont effarants les filles et les femmes en sont les principales victimes avec des estimations par an de 130 000 filles, 93 000 femmes, 35 000 garçons et 16 000 hommes qui subissent des viols et tentatives de viols par dans l’écrasante majorité des hommes, qui sont des proches, essentiellement des membres de la famille (viols incestueux pour plus de 50% des mineur.es et pour 80% des moins de 15 ans), conjoints ou partenaires (viols conjugaux our 47% des viols de femmes adultes) (CSF, 2008, 2016, ONDRP, 2015-2017, infostat justice, 2016, BAROMÈTRE SANTÉ 2016 GENRE ET SEXUALITÉ Santé Publique France, Virage, 2017). 

Les victimes les plus vulnérables sont celles qui sont les plus exposées, jusqu’à quatre fois plus (vulnérabilité liée à l’âge, au handicap, à la marginilisation, à des discriminations). 85% des victimes de violences sexuelles rapportent n’avoir jamais été protégées, ni reconnues (IVSEA, 2015).

Les victimes de viols trop petites, trop dépendantes, vulnérables, sous emprise, menacées, manipulées, abandonnées, sans aucune protection, jamais crues, culpabilisés, extrêmement traumatisées et donc dissociées dans l’incapacité de se défendre, de se rappeler des viols parfois pendant de nombreuses années (amnésie traumatique dissociative chez 40% des victimes mineures) sont dans l’incapacité de dénoncer et de porter plainte, ce qui explique que moins de 10% de viols sur adultes, moins de 4% des viols sur mineur.es et moins de 1% des viols conjugaux font l’objet de plaintes ou de signalement (CSF, 2008, 2016, ONDRP, 2015-2017, infostat justice, 2016, BAROMÈTRE SANTÉ 2016 GENRE ET SEXUALITÉ Santé Publique France, Virage, 2017)

Avec comme réponse de la justice :

73% des plaintes sont classées sans suite, 30% sont instruites, dont la moitié sont déqualifiées et correctionnalisées (infostat justice, 2018); Et finalement 10% des plaintes sont jugées pour viol en cour d’assises ou au Tribunal pour enfants, soit 1% de l’ensemble des viols commis sur les adultes, 0,3% de l’ensemble des viols commis sur les mineur.es, 0,01% de l’ensemble des viols conjugaux ( CSF, 2008, ONDRP, 2015-2017, infostat justice, 2018, Virage, 2017).

Les victimes rapporteront que 82% ont mal vécu le dépôt de plainte, 77% ont mal vécu l’enquête policière, les auditions, les confrontations et la procédure judiciaire et sur les rares qui ont pu avoir un procès 89% l’ont mal vécu, les procédures augmentent de façon significatives les risques suicidaires chez les victimes (IVSEA, 2015)

La faillie de la justice est donc presque totale. L’impunité règne. Quand on sait depuis peu que les condamnations pour viols ont diminué de 40% depuis 10 ans (de façon concomittante à la loi Perben qui a permis la déqualification des viols et du procès d’Outreau) alors que les plaintes ont augmenté de près de 40%, il est évident que la justice échoue à protéger et à reconnaître les victimes de viols et à punir les agresseurs (infostat justice, septembre 2018).

La justice n’est pas à l’abri de la culture du viol qui nie la réalité des viols, disculpe les violeurs et fait porter la faute sur les victimes :

Les résultats de l’enquête "Les Français et les représentations sur le viol et les violences sexuelles" conduite par IPSOS à la demande de notre association Mémoire Traumatique et Victimologie et rendus publics le 2 mars 2016, ont choqué les médias et l’opinion publique, en révélant à quel point les fausses idées sur les viols, les stéréotypes sexistes et la culture du viol ont la vie dure et sont répandus ! Il paraît incroyable, qu’en 2016 les Français-e-s soient :

  • 40% à penser qu’une attitude provocante de la victime en public, atténue la responsabilité du violeur, et que si elle se défend vraiment elle peut le faire fuir ;
  • près de 30%, qu’une tenue sexy excuse en partie le violeur ;
  • plus des 2/3 à adhérer au mythe d’une sexualité masculine pulsionnelle et difficile à contrôler, et d’une sexualité féminine passive ;
  • et plus de 20% à considérer que des femmes aiment être forcées et ne savent pas ce qu’elles veulent, etc.


Le règne de l’iniquité, de l’absurdité, de la cruauté : un monde à l’envers


Dans ce système inique et absurde, les victimes de viol et les proches qui essayent de tout faire pour les protéger quand elles sont mineures sont pris.es au piège : si elles ne portent pas plainte, s’ils ne signalent pas les viols, les victimes n’ont aucun droit, elles restent en grand danger et elles doivent survivre aux violences et à leurs conséquences seules, sans reconnaissance et dans la peur d’être à nouveau agressée et que celui (ou ceux) qui les a (ou ont) violé fassent d’autres victimes, et les proches d’enfants violés ne respectent pas la loi qui les oblige à signaler ; si elles portent plainte elle vont le plus souvent devoir affronter une maltraitance institutionnelle et une absence de protection, le risque élevé  que leur plainte soit classée sans suite, et si leur plainte est instruite, elles vont devoir affronter un long parcours avec des confrontations traumatisantes, le risque que le viol soit déqualifié, que l’instruction aboutisse à non-lieu, et avec au final comme nous l’avons vu seule 10% des plaintes jugées en cour d’assises, et un procès vécu comme une grande violence par les victimes qui sont souvent mises en accusation et maltraitées par la défense. Et pour les proches protecteurs, particulièrement quand il s’agit des mères dans des situation d’inceste, elles se retrouvent fréquemment accusées de fausses allégations et d’un syndrome anti-victimaire qui n’aaucune validité scientifique le SAP (syndrôme d’aliénation parentale), la justice souvent confie malgré tout la garde au père incestueux et si elles essaient coûte que coûte de protéger leur enfant, elles se voient alors condamnées pour non-présentation d’enfants et elles peuvent perdre leur droit de visite, l’enfant étant remis à son père ou placé.


Dans ce système inique et absurde, les victimes de viols n’en seraient pas, parce que consentantes à des actes de pénétration même à 11, 12 ou 13 ans, même handicapée mentale, même s’il s’agit d’inceste, même si ils ont été commis dans un contexte d’atteinte à la dignité, en réunion, dans des toilettes publiques, dans une cave, un local poubelle, dans un cadre de subordination au travail, de dépendance soins, secours ou aide humanitaire… Les femmes les filles, les enfants seraient donc des êtres si vils, si indignes, si bêtes qu’ils aimeraient être dégradés, humiliés, torturés, traumatisés au point ensuite de faire des tentatives de suicide, des dépressions à répétition, de se retrouver hospitalisés en psychiatrie ?… 

Dans ce monde inique et absurde, les hommes qui commettent ces actes seraient si aveuglés, les pauvres, par leur prétendus désir et pulsion qu’ils ne se rendraient même pas compte qu’ils exercent des violences et des contraintes sur leurs victimes paralysées puis dissociées par la terreur, réduites à des poupées en chiffon ou des automates, qu’ils seraient dispensés de s’assurer du consentement libre, volontaire et éclairé de leur victime sur lequel ils auraient donc des droits, qu'ils n’auraient aucune idée de la cruauté et du caractère dégradant et inhumains de leurs actes, aucune idée que personne ne peut vouloir de tels actes, ni les supporter sans être détruit, qu’ils seraient ignorants et idiots au point de ne pas se rendre compte de leur cruauté, de leur excitation et de leur jouissance perverse à forcer et soumettre un être humain pour en faire leur chose ? Ils n’auraient aucune intentionnalité de porter atteinte à l’intégrité d’un enfant et de le détruire ? de dégrader et d’humilier une femme ? Bien sûr que non ! Mais ils peuvent considérer leurs victimes comme des proies, des esclaves, des objets que l’on possède et dont on se sert. Ils le peuvent puisque la tolérance de la société vis-à-vis de la prédation sexuelles des hommes est telle qu’ils ne risquent rien, ils peuvent en toute impunité s’autoriser à commettre des actes de cruauté, des tortures dans le huis-clos le plus souvent d’une famille, d’un couple, d’une institution, d’un travail, d’un lieu de soins… 

La sexualité peut-être une zone de non-droit, où sous couvert de sexualité, certains hommes peuvent s’exciter en chassant, piégeant et torturant des femmes et des enfants, où le corps des femmes et des enfants devient un terrain de jeux cruels et de guerre pour en jouir, les terroriser, les soumettre et les transformer en esclaves sexuels.  

Comment supporter de vivre dans un monde injuste au point de tolérer et de justifier que des crimes tels que des viols, des actes cruels, dégradants et inhumains soient commis de façon aussi massive dans l’impunité la plus totale par des hommes sur des filles, des femmes, des enfants et d’autres hommes ?


Nous sommes très nombreuses et nombreux à ne pas vouloir de monde inhumain, cruel et injuste ! À avoir écrit de nombreux articles et ouvrages, à avoir lancé de nombreuses pétitions, manifestes, propositions de lois. 

Nous serons très nombreuses et nombreux à manifester le 24 novembre 2018 dans toute la France à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles ainsi qu’à l’occasion de la date anniversaire de la convention internationale des droits de l’enfant ?

Nous voulons des mesures urgentes, nous voulons des excuses nationales une reconnaissance et des réparations au nom de toutes ces victimes que l’État a abandonné, n’a pas su protéger et n’a pas rendu justice et n’a pas réparé.


Aux termes du droit international, l’Etat peut être tenu responsables d’actes de violence sexuelle perpétrés par des particuliers s’il a manqué à son obligation d’empêcher ces actes ou de protéger les victimes. S’il peut être démontré que les autorités de l’Etat ont une conduite passive ou discriminatoire de manière constante, alors l’Etat peut être pris à partie. Un acte illégal qui viole les droits humains et qui est perpétré par un individu peut conduire à engager la responsabilité de l’Etat, non pas à cause de l’acte en lui-même, mais à cause de l’absence de mesures pour empêcher cette violation ou du manque de réaction des autorités. Les Etats sont soumis à l’obligation de protéger toutes les personnes contre des violations des droits humains (notamment le viol et autres formes de violence sexuelle). Cette obligation s’applique, qu’il s’agisse d’actes perpétrés par des individus agissant en leur qualité de fonctionnaires, en dehors du cadre de cette fonction ou à titre privé. Un tel devoir est aussi assorti d’une obligation d’agir avec la diligence nécessaire.



Pétition à signer et à diffuser STOP À L’IMPUNITÉ DES CRIMES SEXUELS qui est co-signée par 29 asso et qui a recueilli 61500 signatures ICI 
https://www.mesopinions.com/petition/justice/stop-mpunite-crimes-sexuels/35266

Dre Muriel Salmona 
psychiatre, présidente de l’association
Mémoire Traumatique et Victimologie
drmsalmona@gmail.com
le 24 septembre 2018



Pour consulter l’intégralité du Manifeste contre l’impunité des crimes sexuels :
https://manifestecontrelimpunite.blogspot.fr
Pour lire le Manifeste pour une imprescriptibilité des crimes sexuels
http://www.mesopinions.com/petition/justice/imprescriptibilite-crimes-sexuels/25896
Pour lire le Manifeste stop aux violences faites aux enfants :

Pour voir l’Etat des  lieux des violences sexuelles faites aux mineurs (M. Salmona): 
https://www.memoiretraumatique.org/assets/files/v1/Articles-Dr-MSalmona/2018_Etat_des_lieux_des_mineurs_victimes_de_violences_sexuelles.pdf
et pour comprendre pourquoi la majorité des victimes ne portent pas plaintes (M. Salmona)
À lire et consulter sur la culture du viol et les violences sexuelles l’excellent blog féministe : Sexisme et Sciences humaines http://antisexisme.net et son livre et ses articles très documentés sur les : Mythes sur les viols.et son ouvrage Pour en finir avec la culture du viol Noémie Renard, 2018 ed Les petits matins.
À lire POUR EN FINIR AVEC LE DÉNI ET LA CULTURE DU VIOL en 12 points article de Muriel Salmona de 2016 réactualisé en 2017 sur le blog stopauxviolences.blogstop.fr : https://stopauxviolences.blogspot.fr/2017/03/ pour-en-finir-avec-le-deni-et-la.html

   
 BIBLIOGRAPHIE:

Enquêtes « Cadre de vie et sécurité » CVS Insee-ONDRP, de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales ONDRP– Rapport annuel sur la criminalité en France – 2017 : http://www.inhesj.fr/fr/ondrp/les- publications/rapports-annuels

Enquête CSF Contexte de la sexualité en France de 2006, Bajos N., Bozon M. et l’équipe CSF., Les violences sexuelles en France : quand la parole se libère, Population & Sociétés (Bulletin mensuel d’information de l’Institut national d’études démographiques), 445, mai 2008. http://www.ined.fr/fichier/ t_publication/1359/publi_pdf1_pop_soc445.pdf

Enquête IVSEA Impact des violences sexuelles de l’enfance à l’âge adulte, 2015, conduite auprès de plus de 1200 victimes de violences sexuelles par Association Mémoire Traumatique et Victimologie avec le soutien de l’UNICEF France: Salmona Laure auteure, Salmona Muriel coordinatrice, Rapport et synthèse téléchargeables sur les sites : http://stopaudeni.com et http://www.memoiretraumatique.org

Enquête de l’association Mémoire Traumatique Victimologie réalisée par IPSOS sur les représentations des français.es sur les violences sexuelles en 2016 :
https://www.memoiretraumatique.org/assets/files/v1/campagne2016/2016-Rapport-enquete-Ipsos.pdf
Enquête de l’association Mémoire Traumatique Victimologie réalisée par IPSOS
sur les français.es et le projet de loi renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexiste 2017 :
https://www.memoiretraumatique.org/assets/files/v1/campagne2018/2018Enquete_Ipsos_Les_Francais_et_le_projet_de_loi_renforcant_la_lutte_contre_les_violences_sexuelles.pdf


Enquête VIRAGE INED et premiers résultats sur les violences sexuelles : Alice Debauche, Amandine Lebugle, Elizabeth Brown, et al. Documents de travail n° 229, 2017, 67 pages https://www.ined.fr/fr/publications/document- travail/enquete-virage-premiers-resultats-violences-sexuelles/

INFOSTATS JUSTICE, Violences sexuelles et atteintes aux mœurs : les décisions du parquet et de l’instruction, mars 2018, Bulletin d’information sta du ministère de la Justice numéro 160 : http://www.justice.gouv.fr/art_pix/ stat_infostat_160.pdf

INFOSTATS JUSTICE, Les condamnations pour violences sexuelles, septembre 2018, Bulletin d’information sta du ministère de la Justice numéro 164 http://www.justice.gouv.fr/art_pix/ stat_infostat_164.pdf

BAROMÈTRE SANTÉ 2016 GENRE ET SEXUALITÉ D’une décennie à l’autre Bajos N, Rahib D, Lydié N. Saint‑Maurice : Santé publique France, 2018. 6 p.



Les publications et rapport de Véronique Le Goaziou : rapport final de la recherche "Les viols dans la chaîne pénale" 2016 consultable sur le site de l’ORDCS
Les viols en justice : une (in)justice de classe ? in Nouvelles Questions Féministes 2013/1 (vol.32)

World Health Organization, Global Status Report on Violence Prevention, Genève, WHO, 2014, 2016.
  
 Articles de références

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Enquête Impact des violences sexuelles de l’enfance à l’âge adulte, Salmona L., As- sociation Mémoire Traumatique, 2015, téléchargeable sur le site stopaudeni.com et memoiretraumatique.org
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Pour en savoir plus sur les violences sexuelles la culture du viol et les mythes sur le viol :
Salmona M. La mémoire traumatique. In Kédia M, Sabouraud-Seguin A (eds.). L’aide-mémoire en psychotraumatologie. Paris : Dunod, 2008.
Salmona M. Mémoire traumatique et conduites dissociantes. In Coutanceau R, Smith J (eds.). Traumas et résilience. Paris : Dunod, 2012, téléchargeable sur le site memoiretraumatique.org.
Salmona M. Dissociation traumatique et troubles de la personnalité post- traumatiques. In Coutanceau R, Smith J (eds.). Les troubles de la personnalité en criminologie et en victimologie. Paris : Dunod, 2013, téléchargeable sur le site memoiretraumatique.org.
Salmona M. « Le viol, crime absolu » in doss. « Le traumatisme du viol », Santé Mentale, Mars 2013, n°176. téléchargeable sur le site memoiretraumatique.org.
Salmona M. Impact des violences sexuelles sur la santé des victimes in Pratique de la psychothérapie EMDR, sous la direction de Cyril Tarquinio et Al., Dunod, 2017 ; 19, pp 207-218.
Salmona M., La mémoire traumatique, violences sexuelles et psychotraumas in Dossier « Maltraitantes infantiles » des Cahiers de la justice, éditions Dalloz numéro 2018/1,2018.
Salmona M. L’amnésie traumatique : un mécanisme dissociatif pour survivre, Dunod, 2018 ; in Victimologie, évaluation, traitement, résilience, sous la direction de Roland Coutanceau et Claire Damiani, Dunod, 2018: pp 71-85
À lire et consulter sur la culture du viol et les violences sexuelles l’excellent blog féministe : Sexisme et Sciences humaines http://antisexisme.net et son livre et ses articles très documentés sur les : Mythes sur les viols.
À lire POUR EN FINIR AVEC LE DÉNI ET LA CULTURE DU VIOL en 12 points article de Muriel Salmona de 2016 réactualisé en 2017 sur le blog stopauxviolences.blogstop.fr : https://stopauxviolences.blogspot.fr/2017/03/ pour-en-finir-avec-le-deni-et-la.html
  
 À lire également Le livre noir des violences sexuelles de Muriel SALMONA Paris, Dunod, 2013.et Violences sexuelles. Les 40 questions-réponses incontournables, de Muriel SALMONA Paris, Dunod, 2015.
En quoi connaître l’impact psychotraumatique des viols et des violences sexuelles est-il nécessaire pour mieux lutter contre le déni, la loi du silence et la culture du viol, pour mieux protéger les victimes et pour que leurs droits soient mieux respectés ? de Muriel Salmona 2016 téléchargeable sur le site : http://www.memoiretraumatique.org/assets/files/v1/2016-Necessaire- connaissance-de-limpact-psychotraumatique-chez-les-victimes-de-viols.pdf
Ces viols que les Français ne sauraient voir : ce déni alimente la honte des victimes de Laure Salmona mars 2016 : http://leplus.nouvelobs.com/ contribution/1490893-ces-viols-que-les-francais-ne-sauraient-voir-ce-deni- alimente-la-honte-des-victimes.html
JUSTICE, VOUS AVEZ DIT JUSTICE ? de Muriel Salmona, 2017 téléchargeable sur le site : http://www.memoiretraumatique.org/assets/files/ v1/Articles-Dr-MSalmona/20170321-lettre_ouverte_viol_en_re%CC %81union.pdf
La victime c’est la coupable de Muriel Salmona, 2011 téléchargeable sur le site : http://www.memoiretraumatique.org/assets/files/v1/Documents-pdf/ La_victime_c_est_la_coupable_4_septembre_2011_Muriel_Salmona.pdf
Pour en savoir plus sur les violences
• Les sites de l’association Mémoire Traumatique et Victimologie avec de nombreuses informations disponibles et des fiches pratiques sur les violences, leurs conséquences sur la santé, leur prise en charge, et des information sur les campagnes et les actions de l’association :
• http://www.memoiretraumatique.org • http://stopaudeni.com
• Les blogs de la Dre Muriel Salmona :
• http://stopauxviolences.blogspot.fr
• http://lelivrenoirdesviolencessexuelles.wordpress.com avec une
bibliographie générale
• Le Livre noir des violences sexuelles, de Muriel SALMONA Paris, Dunod,
2013.
• Violences sexuelles. Les 40 questions-réponses incontournables, de Muriel
SALMONA Paris, Dunod, 2015.
• Le rapport d’enquête IVSEA Impact des violences sexuelles de l’enfance à l’âge adulte, 2015 SALMONA Laure auteure, SALMONA Muriel coordinatrice Enquête de l’association Mémoire Traumatique et victimologie avec le soutien de l’UNICEF France dans le cadre de sa campagne #ENDViolence (téléchargeable sur les sites http://stopaudeni.com/ et http:// www.memoiretraumatique.org
• L’enquête Les français-e-s et les représentations du viol et des violences sexuelles, 2016 conduite par IPSOS pour l’Association Mémoire Traumatique et Victimologie, SALMONA Muriel, directrice et SALMONA Laure coordinatrice et auteure du rapport d’enquête et du dossier de presse téléchargeable sur les sites http://stopaudeni.com/ et http:// www.memoiretraumatique.org (3)
• De nombreux articles de la Dre Muriel Salmona, ainsi que des vidéos de formation sont consultables et téléchargeables sur le site http:// www.memoiretraumatique.org à la page http://www.memoiretraumatique.org/ publications-et-outils/articles-de-la-dre-muriel-salmona.html
• Des brochures d’information éditées par l’association, sur les conséquences des violences sur la santé à destination des adultes et des jeunes à télécharger sur le site http://www.memoiretraumatique.org et stopaudeni.com

• Des films témoignages Stop au déni-les sans voix de Catherine Zavlav, 2015 sur http://stopaudeni.com

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