LA CAMPAGNE STOP AU DÉNI 2015
ENQUÊTE IMPACT DES VIOLENCES SEXUELLES DE L’ENFANCE À L’ÂGE ADULTE
1er mars 2015
Qui sont les victimes de violences sexuelles ? Quel est l’impact de ces violences ? Quelles prises en charge, quelle protection et quelle reconnaissance pour les victimes ? Quelles actions mettre en place pour que leurs droits soient respectés ?
C’est l’objet de l’enquête “Impact des violences sexuelles de l’enfance à l’âge adulte”, menée de mars à septembre 2014 par l’association Mémoire Traumatique et Victimologie auprès des victimes de violences sexuelles, que de répondre à ces questions. Cette enquête a été soutenue par Unicef France dans le cadre de la campagne internationale #ENDViolence.
SYNTHÈSE DU RAPPORT
À TÉLÉCHARGER
RAPPORT COMPLET DE L’ENQUÊTE
À TÉLÉCHARGER
Il est temps d’être solidaires, d’écouter et de soutenir les victimes de violences sexuelles, trop souvent abandonnées et condamnées à se taire au sein d’une société où la réalité de ces violences fait encore l’objet d’un déni massif. Il est temps de dire stop au déni !
La campagne Stop au déni 2015, centrée sur l’étude des trajectoires des victimes de violences sexuelles et soutenue par l’Unicef France dans le cadre de l’initiative mondiale #ENDviolence, a pour objectif d’informer le public et de susciter une prise de conscience de la gravité des violences sexuelles. Leurs conséquences sont encore trop souvent ignorées, voire déniées, et il est plus que temps de se confronter à ces réalités qui font de la vie des victimes un véritable enfer.
Grâce aux nombreuses victimes de violences sexuelles qui nous ont accordé leur confiance pour relayer leur parole, l’association Mémoire Traumatique et Victimologie, est en mesure de mettre en lumière ces réalités. 1 214 personnes, dont 95 % de femmes, ont répondu aux 184 questions de notre vaste enquête nationale de victimation, intitulée « Impact des violences sexuelles de l’enfance à l’âge adulte » et conduite de mars à septembre 2014. Il s’agit d’une enquête nationale inédite, puisque, jusqu’à présent, les études étaient toujours conduites auprès de professionnels de santé qui témoignaient de leur pratique de soins aux victimes.
Le grand nombre de répondant-e-s nous montre à quel point les victimes de violences sexuelles ont besoin de témoigner. Les victimes ont pris le temps — souvent plusieurs heures et parfois plusieurs jours — de répondre au questionnaire élaboré par l’association Mémoire Traumatique et Victimologie. Les données collectées à cette occasion dressent un état des lieux alarmant.
Les enfants sont les principales victimes des violences sexuelles
81% des victimes déclarent avoir subi les premières violences avant l’âge de 18 ans, 51% avant l’âge de 11 ans et, pire encore, 21% avant l’âge de 6 ans. Dans plus de la moitié des cas, leur agresseur était un membre de la famille.
Les violences sexuelles ont de lourdes conséquences
Les violences sexuelles ont de très graves répercussions sur la vie et la santé des victimes, même cinquante ans après, si elles ne bénéficient pas d’une prise en charge appropriée. 42% des victimes interrogées ont déjà tenté de se suicider et 95% rapportent que les violences ont eu un réel impact sur leur santé mentale.
Une situation d’urgence sanitaire et sociale
Malheureusement, la gravité de ces violences est loin d’être suffisamment prise en compte, et les victimes rapportent que leur droit à bénéficier de soins, d’informations, de protection et de justice, leur est régulièrement dénié. Pour la Dre Muriel Salmona, présidente de l’association Mémoire Traumatique et Victimologie, « Il est urgent que les pouvoirs publics mettent en œuvre les moyens nécessaires pour protéger, accompagner et soigner efficacement toutes les victimes de violences sexuelles afin d’enrayer le cycle infernal des violences ».
Le rapport d’enquête
Qui sont les victimes ? Quel est l’impact des violences ? Quelles prises en charge, quelle protection et quelle reconnaissance pour les victimes ? Quelles actions mettre en place pour que leurs droits soient respectés ?
Le rapport, intitulé Impact des violences sexuelles de l’enfance à l’âge adulte, déni de protection, de reconnaissance et de prise en charge : enquête auprès des victimes, présente les résultats de l’enquête et les recommandations qui en découlent.
Ce rapport et sa synthèse sont disponibles ici
Le colloque « Enquête de reconnaissance » au Palais du Luxembourg
Afin d’inciter les pouvoirs publics à mettre en place en urgence un plan d’action visant à améliorer la prévention, ainsi que l’accompagnement et le soin des victimes de violences, l’association organise un colloque le lundi 2 mars 2015 au Palais du Luxembourg. De nombreux intervenants prestigieux seront présents, dont Laurence Rossignol, secrétaire d’État chargée de la Famille, des Personnes âgées et de l’Autonomie, Michèle Barzach, présidente de l’Unicef France, Geneviève Garrigos, présidente d’Amnesty France, et Christopher Mikton, rapporteur de l’Organisation mondiale de la santé.
Télécharger le programme du colloque ici
Le film témoignage de la campagne : Les Sans Voix
Ce film, réalisé par Catherine Zavlav et Cécile Nicouleaud, s ‘inscrit dans le cadre de la campagne Stop au déni pour rendre hommage à ces enfants, ces femmes et ces hommes, victimes de violences sexuelles. Contraints au silence par le déni de la société tout entière, ce sont les sans voix à qui il est juste de rendre la parole.
De nombreuses personnalités ont accepté de prêter leur voix à ce projet pour porter les témoignages de victimes de violences sexuelles : Bruno Solo, Fabienne Carat, Thierry Frémont, Tonya Kinzinger, Dominique Guillo, Audrey Looten, Michaël Lonsdale, Stéphanie Pasterkamp, Luc Barruet, Muriel Salmona, Oscar Sisto, Claude Unger, Bruno Delahaye, Nathalie Coualy, Alexandre Duguet, Edouard Durand, Nathalie Tordjeman, Faycal Azizi, Willy Da Flow.
Teaser de la campagne STOP AU DENI - LES SANS VOIX
Remerciements
Merci aux très nombreuses victimes qui ont participé à l’enquête pour témoigner et qui nous ont fait confiance, merci à toute l’équipe de Stop au déni, à tous les membres de l’association Mémoire Traumatique et Victimologie et à l’équipe des Sans Voix. Merci à l’UNICEF France et à la défenseure des Enfants. Merci à tous les intervenants qui nous font l’honneur de partager avec nous leur expertise lors du colloque. Merci, enfin à tous ceux qui nous ont soutenus et qui nous ont apportés leur aide.
1 commentaire:
Mon enfant a subi la déviance de sa grand-mère paternelle, j'ai déposé plainte après le signalement conjoint d'une pédopsy et d'une pédiatre. Son père est dans le déni, peut-être a-t-il subi lui-même petit. Je ne peux rien faire. Il y a une interdiction qu'il le mette en contact avec sa mère jusqu'à l'issue de l'enquête mais qu'adviendra-t-il ensuite puisque le bénéfice du doute est pour l'accusé ?! Cette vieille femme ne reconnait pas les faits et mon enfant a tellement été sous la pression de son père qu'il s'est rétracté. Quel avenir pour mon petit bonhomme ? Où sont les droits de l'enfant à être PROTEGE ? Et pour terminer, le comble de l'absurdité : une enquête sociale a eu lieu chez moi, la maman, alors que les faits se sont produits chez cette femme au prétexte que 2 enquêtes sociales dans des départements différents ne pouvait pas fonctionner correctement !??? Il faut également dénoncer ces enquêtes sociales bidon, produites par des personnes malintentionnées et totalement partiales, sans prendre en compte l'enfant au prétexte que l'affaire outreau avait permis de démontrer que les enfants sont TOUS ?! des menteurs.... dixit l'enquêtrice sociale tout de même !!! Quand est-ce que l'enfant aura des droits ? Celui en priorité d'être PROTEGE ! Une maman qui crie sa colère et espère que les pouvoirs publics prennent les choses en mains. Merci à vous de défendre la cause de tous ces enfants, adultes en devenir...
Enregistrer un commentaire