Muriel Salmona, psychiatre, présidente de l'association Mémoire Traumatique et Victimologie le 23 mai 2013,
édité par Daphnée Leportois Auteur parrainé par Elsa Vigoureux
LE PLUS. Un total de 174 personnes, dont 148 femmes, sont décédées en 2012, victimes de violences conjugales, a révélé un rapport du ministère de l'Intérieur le 8 juin 2013. Pour Muriel Salmona, psychiatre spécialiste de psychotraumatologie, les mesures annoncées pour lutter contre ces violences ne sont pas suffisantes : elles n'enrayent pas la loi du silence et du déni.
S’ajoutent à ces chiffres les 10% de femmes ayant subi des violences conjugales dans l’année qui précède, dont moins de 10% portent plainte ; les 190.000 viols commis par an (plus de la moitié sur des mineurs, près de 80% sur des femmes et des filles, 25.000 sur des femmes au sein du couple), dont seules 8% des victimes portent plainte (moins de 2% en cas de viols conjugaux et intra-familiaux) ; et seulement 20% des victimes de violences prises en charge (cf. les chiffres des enquêtes de victimation de l’ONDRP/Insee).
Déni des violences et impunité des agresseurs
Il est malheureusement évident que l’absence de protection, de soutien et de soins aux victimes, et l’impunité des auteurs de violences restent la règle, comme je le dénonce dans "Le livre noir des violences sexuelles" (Dunod, 2013).
Pourquoi toutes les lois, toutes les mesures déjà mises en place sont-elles si inefficaces ? C’est que pour protéger les victimes, les secourir, les soigner, faire respecter leurs droits et pour faire reculer les violences, il faut identifier les victimes et reconnaître les violences qu’elles subissent. Or c’est là que le bât blesse… (…) POUR LIRE LA SUITE CLIQUEZ ICI
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