mardi 11 octobre 2022

Journée internationales des filles Dans le monde, les filles sont les principales victimes de violences sexuelles et d'exploitation sexuelle et domestique dans le monde

Journée internationales des filles

Dans le monde, les filles sont les principales victimes de violences sexuelles et d'exploitation sexuelle et domestique dans le monde 




  • Une fille sur cinq a subi des violences sexuelles (OMS, 2014), 81% des violences sexuelles sont commises avant l’âge de 18 ans, 51% avant 11 ans, 21% avant 6 ans, et 87% des enfants victimes de violences sexuelles sont des filles. Les filles sont également beaucoup plus exposées au risque de cybercriminalité sexuelle sous toutes ses formes (en 2021 sur les 81 millions d’images et de vidéos pédocriminelles signalées sur le net 90 % concernent des filles) et au risque d’exploitation sexuelle et de mise en situation prostitutionnelle.
  • 650 millions de filles dans le monde ont été mariées avant l'âge de 18 ans, et chaque année 12 millions de filles sont mariées de force (ONU, 2013). Une fille sur cinq donne naissance à son premier enfant avant 18 ans (ONU, 2013). 
  • 81 000 femmes et filles ont été tuées dans le monde en 2020, dont environ 47 000 (58 %) par un partenaire intime ou un membre de la famille, ce qui équivaut à une femme ou une fille tuée toutes les 11 minutes dans son foyer.
  • 200 millions de filles et de femmes ont subi des mutilations sexuelles dans l'enfance (UNICEF, 2020).
  • 23 millions de filles sont manquantes dans le monde (par rapport au nombre auquel on devrait s’attendre étant donné le sex-ratio).
  • Près de trois victimes sur quatre du trafic d'enfants sont des filles et près de trois victimes sur quatre du trafic d'êtres humains à des fins d'exploitation sexuelle sont femmes et filles (ONU, 2013). 

Protégeons les filles de ces graves violations des droits humains qui portent atteinte à leur dignité et à leur intégrité


Les violences sexistes et sexuelles et l'exploitation domestique et sexuelle de masse que subissent les filles sont un facteur d'aggravation des inégalités, de pauvreté, de  précarité, de risques pour leur vie et leur santé mentale et physique, leur santé sexuelle et de subir des violences tout au long de leur vie.


Pour une fille avoir subi des violences physiques et sexuelles dans son enfance multiplie par 16 le risque de subir des violences conjugales et sexuelles à l'âge adulte (étude de Fulu, 2017) Pour un monde plus juste protégeons toutes les filles de ses violences sexo-spécifiques.


Plus les filles sont en situations de vulnérabilité et de précarité plus elles subissent de violences, les filles en situation de handicap subissent 4 fois plus victimes de violences sexuelles, 6 fois plus si le handicap est mental ou psychique et 47% des filles autistes avant l'âge de 14 ans et 31% avant l'âge de 9 ans ont subi des violences sexuelles.

 

Dès l’âge de 10 ans, les viols que les filles subissent peuvent provoquer des grossesses, d’autant plus qu’il a été établi que les violences sexuelles dans la petite enfance entraînaient fréquemment des pubertés précoces chez les filles.


En France dans nos deux enquêtes de 2015 et 2019, plus de 10 % des femmes ayant subi des violences sexuelles dans l’enfance rapportaient des grossesses, et ce chiffre montait à 20 % ds les situations d’inceste et de viols répétés pendant + d'un an (IVSEA, 2015 ; MTV/Ipsos, 2019).Les deux tiers de ces grossesses sur viols aboutissent à des interruptions volontaires de grossesse. Une grossesse sur trois est donc menée à son terme, avec des conséquences catastrophiques pour la victime et pour l’enfant à naître (cf. l’affaire de Meaux de 2017 avec « Justine » la petite fille de 11 ans, victime de viols d’un homme de 22 ans, victime de viols d’un homme de 22 ans, qui a accouché à 12 ans et a dû abandonner l’enfant.


Le dépistage systématique est très important d'autant plus en cas de grossesse précoce et de demande d'IVG. Les violences sexuelles et plus particulièrement les viols sont des urgences médicales nécessitant une prévention des MST et d'une grossesse dans 72h et une prise en charge spécialisées avec des soins spécifiques du choc traumatique et des troubles psychotraumatiques.


sans protection ni soins les conséquences psychodramatiques à long terme sur la santé mentale et physique des enfants victimes sont très lourdes avec des risques de morts précoces et de subir à nouveau des violences. Ne pas proposer de soins spécifiques ne pas mettre en place une offre de soins spécialisés par des professionnels formés et compétents est 1 perte de chance scandaleuse cf dossier préparé pr la CIIVISE sur les soins aux victimes de violences sexuelles et sur les 15 mesures urgentes nécessaires :


Prise en charge des conséquences des violences sexuelles subies dans l’enfance sur la santé des victimes : un impératif humain et une urgence de santé publique : 15 mesures à mettre en place en urgence : https://www.memoiretraumatique.org/assets/files/v1/Articles-Dr-MSalmona/2022Prise-en-charge-consequences-violences-sexuelles-urgence.pdf


Le 11 octobre 2022

Dre Muriel SALMONA 


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