BILAN DE L'ANNÉE 2010 DE L'ACTIVITÉ DE CONSULTATION EN PSYCHOTRAUMATOLOGIE
POUR LA PRISE EN CHARGE DE VICTIMES DE VIOLS
EXEMPLES DE GRAVES DYSFONCTIONNEMENTS
En 2010 j'ai pris en charge 122 victimes d'agressions sexuelles dans le cadre de mes consultations spécialisées (sur le 92 et le 93), une majorité des victimes sont adressées par des associations d'aide aux victimes (AVFT, CFCV,…) et par 'observatoire des violences envers les femmes du 93 et par des médecins de PMI, du CG, du MFPF, et des travailleurs sociaux :
108 femmes (88,5 %) et 14 hommes (11,5%)
sur ces 122 victimes de violences sexuelles, 91 ont été victimes de viols (74,6 %),
sur ces 122 victimes de violences sexuelles, 85 ont subi les violences sexuelles en tant que mineur-e-s (69,7%) et pour 51 d'entre elles il s'agissait d'inceste (41,8%), et 38 ont subi les violences sexuelles en tant que majeur-e-s (31,1%), 4 ont subi une mutilation sexuelle (une excision) enfant.
La plus jeune de ces victimes prises en charge a 4 ans et la plus âgée 87 ans, la majorité des victimes ont entre 25 et 45 ans, 12 de ces patient-e-s sont mineur-e-s lors de la prise en charge.
Sur ces 122 victimes de violences sexuelles 13 patient-e-s ont subis des violences sexuelles par des professionnels de la santé (11 femmes et 2 hommes) et 4 patient-e-s étaient mineurs de 15 ans au moment des faits (2 filles et 2 garçons) dont 3 de moins de 10 ans
sur ces 122 victimes de violences sexuelles :
47 ont porté plainte (38,5%) (sur ces 47, 44 sont des femmes, 3 des hommes ; 19 étaient mineur-e-s au moment des violences pour 11 il s'agissait d'inceste, 28 étaient majeur-e-s), 18 dossiers sont en cours d'enquêtes préliminaires ou de procédures judiciaires souvent depuis plus d'un an (38,3%), 20 ont fait l'objet de classement sans suite et de non-lieux (42,5%), il n'y a eu que 9 jugements dont les 9 ont abouti à des condamnations à de la prison ferme (19,1%)
75 n'ont pas porté plainte (61,5%) (sur ces 75 victimes, 64 sont des femmes, 11 sont des hommes ; 66 étaient mineur-e-s, 19 majeur-e-s ;
La quasi totalité des victimes ont ressenti un sentiment de solitude, et d'abandon, pour toutes les parcours judiciaires, sociaux et médicaux ont été très difficiles, elles ont rencontré indifférence, déni, mise en doute, non reconnaissance, incompréhension, jugements négatifs, culpabilisations, violences à répétition, très nombreuses sont celles qui ont regretté d'avoir porté plainte.
Toutes les victimes présentaient de graves troubles psychotraumatiques avec une mémoire traumatique (réminiscences psycho-sensorielles, flash-backs, cauchemars) entraînant une très importante souffrance mentale (auto-évaluée à 9 sur une échelle de 1 à 10), avec des conduites d'évitement, de contrôle et d'hypervigilance, des troubles anxio-dépressifs (dépression, crises d'angoisse, des attaques de paniques, des phobies ++), des idées suicidaires (avec des passages à l'actes suicidaires chez plus de 40% d'entre elles) des insomnies, des troubles de l'alimentation (anorexie, boulimie), des conduites addictives (tabac, alcool, drogues, médicaments, jeux, achats compulsifs, sexe), des conduites à risques (mises en danger, auto-mutilation, conduites routières à risque, sports extrêmes, sexualité à risque, délinquance), des troubles dissociatifs (sentiments d'étrangeté, d'absence et de dépersonnalisation) et de la personnalité (personnalité borderline) avec de forts sentiments de honte et de culpabilité et une très mauvaise estime de soi, des troubles cognitifs importants (troubles de la mémoire, de l'attention et de la concentration), un état de stress et d'insécurité permanents entraînant une fatigue chronique et des douleurs chroniques. Avec des antécédents d'hospitalisations en psychiatrie répétées.
Leur santé était considérée comme moyenne ou mauvaise avec de nombreuses plaintes somatiques directement liées au stress (céphalées, douleurs ostéo-musculaires, fibromyalgie, douleurs neurogènes, douleurs abdominales, douleurs gynécologiques, acouphènes, prurit, cystites à répétition) et des pathologies somatiques liées au stress et aux conduites addictives (pathologie cardio-vasculaires, diabète, HTA, obésité, pathologie respiratoire, ORL, dermatologiques, digestives (gastrite, côlon irritable, recto-colite-hémorragique), des allergies, etc…).
Plusieurs patientes violées se sont retrouvées enceinte après des viols, fréquemment dans le cadre de viols conjugaux (mariages forcés, violences conjugales) et lors de viols incestueux et autres, des IVG ont été faites, 2 interruptions médicales de grossesse à 5 et 6 mois ont été faites dont une sur une mineure de 14 ans, des grossesses ont été menées à terme (8 au moins connues).
3 patient-e-s ont été contaminés lors du viol par le VIH (1) et l'hépatite B.
La majorité des patient-e-s étaient en ALD (affection longue durée) et prises en charge à 100% (85) et 28 étaient en CMU.
Et leur qualité de vie très considérée comme de mauvaise qualité avec des difficultés personnelles (divorce, isolement, solitude), scolaires et professionnelles (échec, RSA, chômage, arrêt de travail de longue durée, invalidité(6), MDPH avec allocations adultes handicapés (11), des situations d'exclusion et de marginalité pour de nombreuses victimes dans leurs antécédents ou actuelles (situation de grande précarité et de pauvreté (24), SDF (3), prostitution (4), délinquance (3), détention (2))
Pour 96 % d'entre elles la prise en charge spécialisée et les explications sur les mécanismes psychotraumatiques et leurs conséquences ont été très importantes et leur ont permis de se reconnaître, de mieux se comprendre et de diminuer leur sentiment de culpabilité et de honte.
…
Quelques exemples de dysfonctionnements et de violences inconcevables subies par les victimes lors de leurs parcours :
un enfant de 6 ans violé à répétition pendant une semaine par trois grands ados dans une colonie de vacances, le petit garçon reconnaît formellement à trois reprises les agresseurs, mais ces derniers nient, ils ne sont pas mis en examen (seulement en tant que témoins assistés) et la procédure aboutit à un non-lieu, le directeur de la colonie de vacances n'est pas inquiété malgré les nombreux témoignages qui confirment l'absence totale de surveillance pendant le séjour et le fait que les ados étaient mélangés avec les plus jeunes enfants.
un enfant de 9 ans qui a subi une pénétration anale commise par son demi-frère de 17 ans alors qu'il était chez son père dont la plainte aboutie par un non-lieu justifié par : "la description des faits et son audition qu'il était demandeur d'actes sexuels tant par son frère que par des camarades de classe" et comme le frère est mineur il ne peut y avoir d'atteinte sexuelle. Chez un enfant qui présente de lourds symptômes psycho-traumatiques avec des cauchemars, un somnambulisme, des phobies d'impulsion majeures (peur de se jeter par la fenêtre, de se blesser avec des couteaux et des conduites d'évitement envahissantes s'y rapportant. Les troubles sexuels de type exhibition, masturbation compulsive ont cessé dès le début de la prise en charge spécialisée et dès que l'enfant a pu relier ses comportements à de fortes angoisses et à des images sexuelles qui envahissaient son psychisme (mémoire traumatique), de même pour les phobies.
Une adolescente de 14 ans violée en réunion à plusieurs reprises par des adultes ayant autorité : lors de sa déposition de plainte à la brigade des mineurs, des policiers pouffent de rire avec une stagiaire pendant qu'elle relate les faits et elle s'entend dire "vous êtes une fille libertine"(je précise qu'elle était vierge au moment du viol) alors qu'ils savaient qu'elle avait fait deux graves tentatives de suicide, qu'elle se scarifiait tellement profondément qu'il avait fallu la recoudre plusieurs fois aux urgences, elle a été très choquée et n'a pas pu dire ensuite une grande partie des faits. Les policiers lui ont demandé si elle aimait se faire sodomiser, et lui ont dit : "À ton avis une fille qui se fait violer est-ce qu'elle se débat vigoureusement ou mollement comme toi ?". L'enquête préliminaire a mis plus de 6 mois avant de démarrer. La même adolescente est prise en charge par le CMPP et une structure psychiatrique d'hospitalisation étude sans que l'on traite ses troubles psycho-traumatiques spécifiquement.
Une adolescente de 15 ans violée par un ancien camarade de classe qu'elle revoit pour la première fois après plusieurs années (il avait fait le pari avec des amis qu'il arriverait à avoir des relations sexuelles avec une fille). Ses parents portent plainte pour viol, le garçon reconnaît qu'il lui a tenu les deux poignets et qu'elle a dit non, mais qu'elle était consentante ! L'enquête préliminaire aboutit à un non-lieu pour absence des faits (en raison principalement de la découverte de conversations MSN entre elle et le garçon où ce dernier lui faisait des propositions et où elle essayait de s'en sortir en disant oui-oui et en déclinant tous les rendez-vous, quand elle l'a revu, c'était la première fois qu'elle prenait seule les transports, elle avait rendez-vous avec deux autres anciennes camarades de classe qui sont pas venues, comme cela faisait plus d'un mois qu'il ne lui avait plus fait de propositions sexuelles elle s'est dit quelle pouvait le revoir). Les parents du garçon portent alors plainte pour dénonciation mensongère de crime imaginaire, la jeune adolescente se retrouve en garde à vue pour plusieurs heures et elle est isolé en cellule (malgré un certificat médical indiquant sa grande fragilité et d'importants troubles psycho-traumatiques, et malgré mon appel téléphonique au commissariat pendant la garde à vue). Les policiers lui disent qu'elle va rester en garde à vue plusieurs jours, qu'elle risque 10 ans de prison car c'est très grave ce qu'elle a fait, qu'elle est folle, schizophrène, ils font une pression psychologique très importante sur elle pour qu'elle avoue avoir menti, elle tiendra bon malgré des idées suicidaires. Elle développera ensuite des troubles psycho-traumatiques sur la garde à vue : cauchemars, angoisses, phobie d'être enfermée dans une pièce. Elle sera convoquée ensuite par le juge des enfants qui ne la mettra pas en examen.
Une jeune fille de 18 ans violée avec menaces de mort (et avec arme) alors qu'elle rentrait de son travail le soir, à qui le policier lui demandera lors de sa déposition "si elle a mouillé pendant le viol ? si elle a eu du plaisir ?"(cette jeune fille musulmane n'avait jamais eu de rapports sexuels). D'autre part l'employeur refuse de lui délivrer une déclaration d'accident du travail.
Une jeune femme violée à son travail à qui l'officier de police qui prend sa plainte dit "si c'est comme ça que vous vous êtes défendue, alors je peux vous violer là tout de suite sur le bureau!"
Une jeune fille de 16 ans violée à Paris par un inconnu, qui par peur de la réaction de ses parents ne leur en parle pas et qui va de plus en plus mal, alors qu'elle était bonne élève, elle a des notes catastrophiques, elle manque les cours, se met à boire et à fumer du cannabis. Une gynécologue qui se pose des question lors d'une consultation réussit à la faire parler du viol, les parents sont prévenus. Rien n'est fait, elle continue à aller très mal, elle voit un premier psychiatre qui ne tient pas compte du viol et la culpabilise de son comportement par rapport à ses parents qui font tout pour elle. Les parents ne supportant pas qu'elle continue à se droguer et à faire des "fugues" (elle va chez un copain) l'emmène au CPOA, elle sera alors hospitalisée en psychiatrie contre son gré à la demande des parents et après avis des psychiatres pendant quatre mois dans un service d'adulte (elle a plus de 16 ans) où elle sera enfermée, et où elle aura très peur des autres patients et sera agressée, où à aucun moment le viol sera abordé alors que les médecins sont au courant, où elle sera neuroleptisée et considérée comme psychotique (en raison de sa mémoire traumatique et des réminiscences qui l'envahissent). Elle sortira avec un lourd traitement sédatif.
Une jeune fille de 20 ans séquestrée et violée par un homme qu'elle avait rencontré dans un bar et qui l'avait invitée avec sa femme et son enfant de six mois à déjeuner, après le départ de la femme pour faire une course il essaie de la violer, elle se débat, il la frappe violemment, la menace avec un couteau et la viole devant un bébé de six mois, elle arrivera à s'échapper grâce à un subterfuges ensanglantée et les vêtements déchirés, il la poursuivra dans la rue, et aucun des passants et des automobilistes qu'elle appelle au secours sur un boulevard parisien très fréquenté ne lui portera secours, ni aucun des deux cafés où elle essaye de trouver refuge, elle s'enfuira en sautant dans un bus. Elle sera prise en charge par les pompiers dans le 93. Les policiers qui la recevront dans le commissariat, ne lui proposerons pas à boire, ne lui donneront pas de couverture (cela se passe en octobre), une femme policière fera son audition dans un lieu ouvert avec beaucoup de passages, quand elle s'écroulera en pleurs elle lui dira "ça va, je n'ai pas que ça à faire, cela fait maintenant plusieurs heures que cela s'est passé ! ". À la fin de sa déposition, alors qu'elle habite dans le 92 et qu'elle est dans le 93 et ses parents étant en province, les policiers la déposent à 7h du matin devant la station de RER sans argent avec juste un tee-shirt blanc transparent (sans soutien-gorge) donné par les UMJ. Ensuite elle aura un mal fou à avoir des nouvelles de son dossier et elle se fera même insultée au téléphone par un policier de l'accueil qui dira à la cantonade à ses collègues "Eh ! les gars, c'est la petite, elle est amoureuse de moi, elle veut mes coordonnées...." puis s'adressant à elle : "alors tu veux m'envoyer une lettre d'amour ?" Elle a raccroché en pleurs, et elle n'a jamais réussi à avoir de renseignements (et pour cause, le dossier était perdu, elle ne le saura que bien plus tard).
Lors de l'enquête judiciaire, l'agresseur l'ayant à plusieurs reprises menacée de mort si elle le dénonçait à la police, terrorisée elle demande à l'officier de police si l'agresseur aura accès à son dossier et à son adresse si ils le retrouvent, on lui dit que oui et quand elle demande si il est possible de cacher son adresse, on lui répond que non, la laissant dans un état de peur extrême (alors que c'est possible bien sûr).
Les enquêteurs mettront plus de 7 mois pour aller dans l'immeuble où elle a été séquestrée et violée. Ils nous donneront (je l'accompagnais) comme raison l'impossibilité d'entrer car il y avait un interphone !. Ils mettront en cause son témoignage en raison d'imprécisions sur le trajet qu'elle a fait en se sauvant. Elle apprendra ensuite que son dossier avec les scellés (et des vêtements de l'agresseur qui aurait permis une recherche ADN) a été perdu, il n'est jamais arrivé à la police judiciaire. L'enquête aboutira à un non lieu qu'elle recevra le 24 décembre de l'année suivante.
Une jeune adolescente de 14 ans violée en réunion par quatre agresseurs à deux reprises en représailles parce qu'elle a osé porter plainte pour viol, se retrouve lors de l'enquête judiciaire à subir une confrontation avec les quatre agresseurs de 9h à 16h pendant laquelle ils vont l'injurier et la menacer de viols et de mort devant le juge d’instruction sans que celui-ci réagisse, de même en plein procès elle recevra une chaussure dans le visage sans réaction de la part de l’institution judiciaire…
Le juge pour enfants pour la protéger des menaces de mort et de viols, comme rien est fait pour re-loger la famille dans un autre département, la sépare de sa famille et la place dans un foyer qu’elle n’a pas quitté pendant 6 ans (alors que ce qu'elle aurait souhaité, et ce dont elle aurait eu besoin c'est de vivre avec sa famille dans un lieu sécurisé pour y être entourée et soutenue). Sa prise en charge médico-psychologique a été aussi gravement défaillante, en ce qu’elle s’est quasiment bornée à des traitements sédatifs prescrits par des psychiatres qui ne lui parlaient pas et n’analysaient pas avec elle ses symptômes psychotraumatiques. Elle a été hospitalisée contre son gré dans un service de psychiatrie après une tentative de suicide, isolée plusieurs mois, hyper-médicamentée, sans que les viols qu’elle avait subis ne soient abordés une seule fois (alors que les médecins étaient au courant des viols). Elle a tenté de se pendre lors de cette hospitalisation.
Depuis près de 6 ans est donc séparée de sa famille et vit dans un foyer. Elle y est encore victime de menaces de mort de la part d'un des agresseurs encore en prison pour lesquelles elle a tenté de porter plainte récemment. Les policiers n’ont accepté de prendre qu’une main-courante.
Une femme de 40 ans, seule avec deux enfants, est violée chez elle, un soir par un voisin. Alors qu'elle avait mis ses enfants au lit, et qu'elle commençait à somnoler, elle entend sonner à la porte, par un rapide regard à l’oeil de bœuf elle voit que c'est un voisin, le mari d’une amie. Confiante, elle ouvre. Une main plaquée sur sa bouche, l’autre sur son épaule, il la pousse dans le salon, l’allonge, et la viole. Les jours, les mois qui vont suivre, elle va être en état de confusion et de dissociation. En pilote automatique, elle accomplit les tâches quotidiennes, mais reste "comme anesthésiée à l’intérieur", elle sombre dans la dépression, développe une anorexie mentale, elle ne peut plus travailler, elle s'alcoolise, et fait des tentatives de suicide. Ce n'est que quand elle aura réussit à déménager, neuf mois plus tard qu'elle arrivera à réaliser qu'elle a été violée et qu'elle ira en se faisant violence porter plainte dans un commissariat. L’enregistrement de sa plainte se fera par une jeune agent de police totalement indifférente, concentrée sur un clavier qu’elle ne maîtrisait pas, et qui retenait toute son attention. Après trois d’heure d’audition son ultime question sera « êtes vous sure que ce n’est pas un remord du lendemain ? ». La confrontation avec l'agresseur se fera dans un bureau si étroit que leurs genoux se frôlaient.
L’instruction va durer trois ans, avec en tout et pour tous, deux confrontations. Aucun témoin ne sera entendu, c’est à elle de produire les attestations. Le Juge lui reprochera d’avoir attendu un an pour porter plainte et de ne pas me souvenir de la date exacte, sans tenir compte de ses troubles psychotraumatiques et de l'état de dissociation péri-traumatique.
La position de l’agresseur, elle n’est pas remise en cause : d'après lui, elle l’aurai attirée à son domicile sous un prétexte fallacieux, et contraint à avoir un rapport sexuel avec elle, en le menaçant de dire à sa femme qu’il avait eu une relation sexuelle avec elle. Alors contraint par ses 1m55 et ses 40 kg, il se soumet….Le Juge conclut tout naturellement au non lieu. Après l'annonce du non lieu, elle est tellement dépressive, anorexique et suicidaire qu'elle doit être hospitalisée plusieurs mois. Elle fait appel, et là les Conseillers de la chambre de l’instruction laissent entendre qu'elle a menti et qu'elle était en manque de sexe parce qu'elle était seule et qu'ensuite elle a cherché à ce que l'on s'occupe d'elle.
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Dr Muriel Salmona
Psychiatre - Psychotraumatologue
Responsable de l'Antenne 92 de l'Institut de Victimologie
Présidente de l'Association
Mémoire Traumatique et Victimologie
118 avenue du Général-Leclerc
92340 BOURG LA REINE
drmsalmona@gmail.com
www.memoiretraumatique.org