samedi 24 août 2013

Deux nouveaux articles sur le viol de la Dre Muriel Salmona sélectionnés par Le Plus du Nouvel Obs de juillet et aout 2013



Muriel Salmona, psychiatre, présidente de l'association Mémoire Traumatique et Victimologie ,

édité par  Sébastien Billard   Auteur parrainé par Elsa Vigoureux le 23 aout 2013




LE PLUS. "J'ai été violée à 55 ans et je n'ai pas crié". C'est le témoignage publiée par Beverly Donofrio, le 13 août dernier, en réponse aux stéréotypes persistants qui pèsent sur les victimes d'agressions sexuelles. La psychiatre Muriel Salmona décrypte les mécanismes qui peuvent expliquer l'état de sidération dans lequel se trouvent les personnes agressées.



À toutes celles et ceux qui sont encore tenté-e-s de dire, ou de se dire en leur for intérieur, quand on leur rapporte un viol : "pourquoi n’a-t-elle pas crié, ne s’est-elle pas débattue, n’a-t-elle pas fui ?", "moi, à sa place, jamais je ne me serais laissé faire !" ; et si la victime est un homme : "comment est-ce possible ?", Beverly Donofrio leur répond dans son excellent article "J'ai été violée à 55 ans et je n'ai pas crié", sur Slate.fr.



Les stéréotypes ont la vie dure


Pourquoi ces personnes ont-elles de fausses croyances aussi tenaces ? Au mieux, elles n’ont pas beaucoup d’imagination et sont très mal informées sur la sidération traumatique, et, au pire, elles adhèrent au déni de la réalité des viols et aux stéréotypes sexistes, en sont complices et projettent la culpabilité sur la victime.

Le minimum serait déjà qu’elles se représentent le risque encouru par la victime face à un violeur armé ou non qui menace sa vie, à un violeur dont la détermination criminelle et la haine en font un individu extrêmement dangereux (les victimes décrivent presque toutes un regard de tueur qui les a tétanisées), à un violeur qui les nie, les chosifie, les humilie et veut jouir de leur détresse.

Beverly Donofrio nous le rappelle, lors d’un braquage, d’un cambriolage, la première recommandation que l’on fait est de ne surtout rien tenter, de se soumettre et d’obéir en raison des risques graves encourus.

Faudrait-il, pour laver une victime de viol de tout soupçon de consentement et de complicité, qu’elle soit grièvement blessée ou morte ? Les stéréotypes catastrophiques ont la vie bien dure…Pour lire la suite cliquez ICI






Muriel Salmona, psychiatre, présidente de l'association Mémoire Traumatique et Victimologie ,

édité par Henri Rouillier Auteur parrainé par Elsa Vigoureux le 26 juillet 2013




LE PLUS. Une Norvégienne a récemment été condamnée à 16 mois de prison à Dubaï, après avoir porté plainte pour viol. Si la sentence a été annulée par la suite, le viol demeure encore et toujours un crime pas comme les autres, au niveau de la prise en charge des victimes mais aussi de la responsabilité des auteurs. Pour Muriel Salmona, psychiatre, il est temps qu'on écoute (vraiment) les victimes.
Nous sommes tous choqués par le système judiciaire d’un pays comme Dubaï qui – comble de l’injustice – peut condamner une jeune femme norvégienne, qui avait porté plainte pour viol, à 16 mois d’emprisonnement pour relation sexuelle illicite en dehors du mariage et pour consommation d’alcool (celui qu’elle désigne comme le violeur ayant écopé de 13 mois de prison pour les mêmes chefs d’accusation).

La réaction du gouvernement norvégien et la mobilisation internationale ont permis qu’elle soit graciée et rapatriée dans son pays, mais la plainte pour viol est restée lettre morte : pas d’enquête, ni de jugement.

Et nous nous souvenons qu’en septembre 2012, une jeune femme tunisienne violée par trois policiers qui l’avaient surprise en train d’embrasser son fiancé dans une voiture, avait été, après avoir porté plainte, accusée d’atteinte aux bonne mœurs, risquant ainsi 6 mois de prison, une mobilisation tunisienne et internationale avait permis qu’elle bénéficie d’un non-lieu.

Un coupable peut en cacher un autre

Mais qu’en est-il des victimes de viol qui portent plainte en France, état démocratique et laïque, pays de la déclaration des droits humains ?

Les droits des victimes de viol sont-ils toujours respectés ?

Non. Malgré des lois plutôt performantes, injustice et impunité sont souvent au rendez-vous. Le déni des viols, la loi du silence, stéréotypes sexistes et confusion entre violence et sexualité règnent en maître[1].

(…)


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La cause des symptômes n'est pas prise en compte et les patientes parfois maltraitées.

Le manque de sensations, par auto-défense, peut expliquer l’amincissement cortical.


148 femmes tuées par leur conjoint en 2012 : les auteurs de violences restent impunis
Pour protéger les victimes, il faut les identifier et reconnaître les violences qu’elles subissent.


La prostitution, un "fantasme féminin" pour Ozon : les chiffres prouvent le contraire
Le réalisateur n'est qu'un des nombreux vecteurs de stéréotypes affligeants sur la sexualité des femmes.


Depuis plus de 20 ans, je reçois dans mon cabinet des femmes qui ont subi des actes de cruauté et de barbarie inconcevables.


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